Histoire du personnage
« Ny’Heter »
Entre deux falaises se faisant face chaque jour, parsemées de pic rocailleux et d’épaves, le Détroit de l’Ether prenait place. Un repaire de constructeur de navire, de menuisier, de forgeron et d’artilleur, un repaire pour les brigands et les capitaines avides d’or. Les différentes habitations étaient jonchées sur les falaises, faites de bois et de fine pièce de drap délavés par le sel. Les rues que je parcourais étant enfant ne se ressemblaient pas, les gens ne se ressemblaient pas, les journées ne se ressemblaient pas, tout ici avait un air singulier et unique. Notre petite taille de marmot nous aidait à nous faufiler là où nous le voulions. J’entends encore les pas haineux du boulanger derrière moi, les bras remplis de pain volé. Une vie de jeune malfrat, par pur plaisir et amusement.
La vie n’était pas dure dans le Détroit de l’Ether, elle n’était juste pas orthodoxe.
« Mer »
Arrivé à mes quinze ans, il était temps de voir autre chose. Entrevoir le monde depuis les rochers n’est pas des plus plaisant. Les capitaines dans les tavernes de l’Ether contaient des légendes à n’en plus finir, des histoires et des promesses d’aventure des plus attrayantes. Alors je suis parti de l’Ether.
La Marine, c’était pour moi la voie à suivre. Celle d’un royaume puissant, d’une flotte brave et d’un avenir de valeureux combat. Évidemment, le sol du pont principal du Bernie était mon champ de bataille. Armé de ma serpillière, durant trois années, j’ai nettoyé ce sol inlassablement, ma première expérience de la Marine.
Mais lors d’un combat avec des pirates, tout s’est accéléré. Je n’avais pas d'entraînement de combat, vu mon poste de mousse. Les canons râlaient des salves puissantes et je ne pouvais rien faire d’autres qu’aider au rechargement. Mais un coup de boulet bien placé de la part des pirates m’a permis d’apprendre sur le tas. Ce dernier avait traversé la coque et arraché les membres ainsi que quelques soldats sur le coup. La vision d’horreur n’a fait qu’un tour dans ma tête avant de vomir mes tripes dans un tonneau plus loin. Un homme alors plus vieux s’est avancé derrière moi, m’a frappé sur le dos d’une violente claque et m’a crié ces mots :
- Remets toi sur patte, l’artillerie n’attend pas !
Je l’ai alors suivi déboussolé et nous avons à nous deux, continuer à recharger et tirer sur les pirates. La bataille fut sanglante, mais la victoire se dessinait progressivement au fil des boulets que nous balancions avec cet homme qui deviendra plus tard mon mentor sur les Mers. Après cet épisode, nous avons commencé à discuter et grâce à lui, j’ai pu monter les galons avant de devenir un artilleur. Cet homme, c’était Menar.
« Piraterie »
Après quelques années dans la Marine, une violente attaque a bouleversé ma vision de l’armée. La brise était anxiogène, elle filait sur le pont mouillé tel un serpent dans une jungle. Nous étions à quelques kilocubes d’une présumée place forte à prendre à des pirates. De nuit, nous nous sommes faufilés à travers les vagues pour atterrir sur le fort endormi. Les faibles flammes des torches illuminaient des rues désertes et visiblement assoupies. Nous avons chargé les canons dans un silence de plomb puis d’un ordre discret, le tonnerre s’est abattu sur le village et le fort. Aucun d’eux n’ont eu le temps de réagir. Les explosions et les boulets ont tout ravagé sur leurs passages.
Peu de temps après, j’ai débarqué aux côtés de mon mentor sur les terres. La vision d’horreur s’est à nouveau manifestée. Des innocents en sang, des enfants pleuraient aux côtés de leurs parents inanimés. Je me suis précipité au chevet d’un des villageois pour lui porter secours, mais une main ferme sur mon épaule m’en empêcha. Celle d’un des commandants. La tête basse, j’ai continué de marcher alors vers le fort afin de sécuriser la place. Et puis nous sommes reparties, sans apporter aucune aide, sans même diriger notre regard vers les mourants.
La Marine à cet instant n’était plus mon futur. Après avoir parlé de cela avec mon Mentor et quelques-uns des siens, nous avons déserté ensemble un soir de pleine lune. Nous avons pris la mer sur un autre navire, une fière brigantine, le Kvao’Ner, gagnée aux dés dans une taverne. Ce jour-là, nous n’avions plus qu’un mot en tête : la liberté.
« Revanche »
Après avoir profité du large pendant plusieurs mois, la réalité nous a bien vite rattrapé: en pillant à notre bon vouloir, la Marine nous avait trouvé. Mais nous connaissions le fonctionnement de cette dernière, alors un léger avantage se dessinait au fur et à mesure de l’abordage. Les canons grondaient, les sabres tintaient et les coutelas suintaient du sang des marins. C’est là qu’une explosion retentit. La réserve de la Marine avait pris feu.
Un vide se fit remarquer à la fin du combat… Menar avait été emporté dans l’explosion. Des jours entiers passèrent sur le navire, je les passai au fond de ma bouteille de rhum. Un trou toujours plus grand se formait au fond de moi et puis la haine prit le dessus sur mon être. J’ai passé par la suite un nombre incalculable d’instant à préparer ma revanche sur la Marine. La flotte s’était formée sous le drapeau de la revanche, des fiers navires qui ne souhaitait plus vivre sur des terres d’ordre et de loi.
L’attaque était prévue. Le quartier général de l’armée du Royaume, rien que ça. Nous n’avions pas froid aux yeux. Et nous n’avions pas prévu le pire…
Ils nous attendaient fermement et nous ont accueillis comme il se doit. La supériorité des hommes entraînés au combat contre des marins avides d’aventure se fit sentir dès le début des combats. Mais la flotte n’avait pas dit son dernier mot. Les canons rugissaient des salves sur les murs épais des fortifications, les barils de poudre détonaient à la chaîne dans les lignes des soldats. Mais cela ne suffisait pas…
La flotte était mise à la dérive. Le Kvao’Ner, ma sublime brigantine, s’encastra dans une mine et tout le bâtiment explosa. Ma vision se brouilla et mon regard se ferma, impuissant, sur notre échec cuisant.
« Arrivée »
Une planche de bois sombre retenait mon corps sur l’Océan avant d’échouer sur une petite île sablonneuse. Une structure en pierre se dessinait au dessus de mon regard. Puis une grande île parcouru d’habitation.
J’étais arrivé sur les terres de l’Ordre, sur l’ile de Tidareir.
Présentation du joueur
[Description IRL]
Joueur alsacien, rp à base de piraterie.
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[Description IG]
Environ 1m90, plutôt large d'épaule et assez imposant.
Yeux marron, cheveux marron.
Toujours un cigare ou une pipe en bouche.
https://cutt.ly/lkwlvRN
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[Progression]
- Le 10/05/19 à 20:40 : "Bienvenue dans l'Ordre !" Oracle Black Lemming
- Le 29/06/19 à 19:19 : Honoré Alexender vous a promu au rang d'Apprenti
- Le 27/11/20 à 17:20 : Protecteur Fenitis vous a promu au rang de Membre
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[Pseudo]
Gueule de pirate - Niyah
Capitaine Haddock - Alexender
Conseiller Glandu - Lucien & Clarence
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[Fan-art]
Antanaclase : https://cutt.ly/xkwlp9C
Fenitis : https://cutt.ly/CkjyFEk
Julietta : https://cutt.ly/YkjyXTU
https://cutt.ly/LcbB70X
Lyrwen : https://cutt.ly/Ukjy5FQ
Azadélia : https://cutt.ly/WkxOBMU
Sylkabe : https://cutt.ly/ScjtHTd
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[Action de description]
05/02/21 - 21h - Lucien
** La brise légère du bord de mer, sous le soleil médian de la mer déliréane, est un rappel vivifiant du souvenir du large, qui vient rafraichir agréablement la barbe robuste de Daerhal. Il observe Lyrwen distribuer les rôles à l'équipage en contrebas, pensif et la pipe au bec, matelot méditatif à la barre du navire.
05/02/21 - 21h - Iridius
** Daerhal, du haut du pont supérieur, observe l'ensemble du groupe silencieusement. La fumée tiède de sa pipe s'élevant lentement avant d'être diluée dans l'infinité des alizés marins.