{Lustor} La sonorité elle même résonne en nos âmes. Les marécages, voilà un lieu des plus favorables à l'endurcissement. Nous ne vivons pas dans les marécages, nous survivons face à eux. Et lorsque les feux vengeurs apparaissent, les êtres paniqués disparaissent parfois, engloutis par les entrailles du monde. Jamais corps ne fut un jour retrouvé, et l'on dit par là bas que si la terre ne rend pas le corps, c'est pour en séquestrer l'âme à tout jamais. Nous n'y sommes pas Hommes, mais animaux apeurés, dont le corps baigne tant dans la tourbe collante que l'esprit même en est embourbé. {Le départ} Le départ fut difficile, non pour quelconque attachement humain, mais évoluer à tâtons dans l'environnement hostile de Lustor est presque un appel à la Mort. Plusieurs fois je l'aperçue, la Mort. Ayant pourtant pris garde de mener les rituels mortuaires de chacun de mes repas selon le stricte Trix Ocresh, j'eusse sûrement dû percer une anguille de mes échasses. {La lumière} Après des cycles, errant dans les marécages, la lumière perça, vive et brûlante à mes yeux tant à ma peau. La lumière me vint aussi de ce village, où l'enseignement des lettres et l'initiation aux sciences me furent faits. De cette initiation me vint le besoin de comprendre, et ainsi commençai-je ma vie de Vagabonde à la recherche de la compréhension des phénomènes les plus sombres, les plus complexes, et ce dans un but bien précis.

Edna est pale, très pale, son teint est presque cadavérique du fait de ses gènes marécageux qui n'ont connu de lumière directe depuis des générations. Ses cheveux à la noirceur profonde tombent en paille fine, parfois devant ses yeux d'un bleu délavé, clair, tendant vers le violine pale. Son corps est d'une maigreur squelettique, et ses os craquent fréquemment dans ses mouvements. Serait-elle atteinte de quelque étrange maladie ? Il n'en reste pas moins que si son corps se perd dans la faiblesse, son esprit, lui, n'a de cesse de se consolider. - https://herobrine.fr/uploads/posts/post_123323_851687356.jpg