Croissant est né en l'An -43 dans le petit village nezloyan de Fylan et est le premier enfant issu de l'union de Théoclès Del Luna et Maria Del Luna - Dunac. Théoclès, vigneron modeste et père aimant était un fin négociant. Il se construisit une petite réputation jusqu'à administrer Fylan, le village qui l'avait vu lui aussi naître comme ses ancêtres. Maria, quant à elle, donna naissance à un deuxième enfant, Plène durant la troisième année de son ainé. Les deux frères eurent une enfance assez simple, sans luxe ni précarité au sein de la communauté d'une cinquantaine d'âmes. Autour des dix-neuf ans de Croissant, la famille décida de partir vers une nouvelle terre. En effet, Théoclès eu l'envie de développer son activité et de lui donner une dimension nouvelle. Après un passage dans plusieurs villages, qui durera deux ans, les Del Luna décidèrent de poser bagages à Massilia, le comptoir offrant une fenêtre commerciale importante. Après avoir acheté des terres agricoles sur des îles vierges, Théoclès reprit progressivement ses activités viticoles plutôt florissantes avec l'aide de ses deux fils, Maria s'occupant du domicile familial. Cependant, au bout d'un an, un drame secoua le cercle familial. Alors que Théoclès et Plène étaient parti à bord d'un navire fraichement acheté avec les Atharines du domaine viticole pour livrer un gros client, ils ne remirent plus jamais les pieds à Massilia, disparaissant à tout jamais en mer, laissant deux veuves : Maria et Nazarine, la femme enceinte de Plène. Croissant, également père ayant la charge de ses deux enfants jumeaux, Paul et Louise après que la mère partit sans crier gare de la Cité massilienne, dû trouver une solution pour faire vivre les personnes partageant son sang. N'ayant pas le talent de son père pour la vigne, le nouveau chef de famille décida de transformer les terres en champs de blé, s'usant à la tâche pour subvenir aux besoins des siens. Afin de dégager de meilleurs revenus, Croissant se forma aux métiers de la boulange afin de transformer le blé en farine puis en pain et autres pâtisseries. Cependant, la Cité florissante d'avant tombait doucement dans la pauvreté les navires ayant changé de cap alors que la région était touchée par des départs massifs. Après de quinze ans de précarité, écoulant sa production uniquement entre les murs de Massilia, n'arrivant pas à l'exporter, Croissant vendit à une caisse de pains à un large équipage de marchands venus d'une Cité voisine qui revenait doucement, comme d'autres, à Massilia. Appréciant les créations de l'humble paysan et boulanger massilien, le Capitaine du navire commanda d'autres caisses de pains pour son prochain voyage. Rapidement, sur les conseils du Capitaine arrêté précédemment, les différents navires commerciaux achètent à Croissant, exportant ses créations à travers tout le continent. Mettant en place une méthode de conservation de ses produits grâce à une levure aux propretés novatrices, le boulanger commença à augmenter drastiquement sa production, embauchant ses premiers employés. Rapidement, la production artisanale fut remplacée par une production quasi-industrielle pour répondre à la demande grandissante, Croissant profitant du développement commercial de la Cité. Achetant de nouvelles terres, comme notamment le Hameau de Dunac, un des plus vastes de Massilia, il installa de grands champs de blé, d'orge et bien d'autres céréales ainsi qu'une grande manufacture et deux ateliers. Achetant un petit bâtiment sur le port de Massilia, il y installa ses bureaux afin de contrôler toutes ses exportations à travers le continent et au-delà. À l'aube de ses quarante-cinq ans, le nezloyan régnait sur un véritable empire commercial accompagné de son fils Paul, véritable bras droit de son père, la famille vivant dans un luxe incomparable. --- C'est à l'âge de 45 ans que sa vie fut une nouvelle fois troublée. Un navire revenant de la Cité des Brumes l'informa du potentiel commercial de la Cité, l’existence d'un habitant du nom de Baguette fini parle convaincre de faire le déplacement. Après avoir laissé les reines de son entreprise à son fils Paul, il prit un navire pour la Cité brumeuse. Son arrivée durant le dernier mois de l'année fut l'occasion pour lui de célébrer le Sov'Hon en honorant le Membre Baguette. S'adaptant avec difficulté à ce nouveau mode de vie, notamment à cause du peu d'intérêt de ses habitants pour les Atharines, il s'installa définitivement dans la Cité de l'Ordre au début de l'An 3 en obtenant des mains de l'Honoré Iridius la tenue verte, symbole de son élévation sociale. Se plaisant aux coutumes et mystères de la communauté, il garda toutefois un lien ininterrompu avec sa famille massilienne. Comme son père des années auparavant à Fylan, il se présenta aux élections de la Cité, les reportant et siègent au Conseil politique de la ville portuaire, se faisant l'émissaire de Massilia pour signer un Protectorat liant sa nation à la République et faisant de l'archipel un territoire républicain. De même, il entreprit de rejoindre une des diverses communautés, les Théoriciens, d'avantage pour leurs valeurs de travail et de commerce que pour les machines étonnantes qu'ils mettaient en place. Vivant sur le port, il ouvrit un établissement gastronomique "Aux Assemblées Dorées" rendant hommage à la bonne nourriture et à la vigne, intimement liée à son histoire familiale. Au début de l'An 3, il perdit son fils Paul, emporté par une maladie soudaine. Profitant d'un déplacement d'une dizaine de cyclames à Massilia pour les obsèques de son fils, il confia la tête de l'entreprise à Onélien Del Luna, son neveu et fils de Plène, son défunt frère. Administrant la Cité avec ses six collègues, Croissant chercha alors à agrandir son influence tout en découvrant quelque peu l'énergie et les rituels. À la fin de l'An 3, il reçu une missive du Bourgmestre Kenneth, dirigeant de Massilia. Celui-ci l'informa qu'il envisageait, au vu de l'or accumulé dans les caisses de l'archipel, de réaliser une large rénovation du Rocher, île principale et centre politique et économique de Massilia. La famille Del Luna finança une grande partie de ces travaux et le patriarche Croissant rentra sur ses terres au début de l'An 4 afin de participer lui aussi à l'effort collectif autour de ce projet ambitieux. Le début de l'An 4 fut une période de consécration totale pour Croissant Del Luna. En effet, dans les premiers mois de celui-ci, Kenneth le nomma Premier Adjoint. En réalité, des soucis de santé naissant ne lui permettant pas d'accomplir pleinement son rôle de Bourgmestre, il choisi Croissant pour ses qualités politiques et économiques mais aussi pour sa réputation et son influence sur les terres massiliennes. Quelques mois après, une maladie du foie emporta Kenneth soudainement. C'est alors que, communément à la tradition, le Haut-Conseil Massilien, réunissant les Notables du Rocher et Barons des Hameaux, fut réuni. Après de longues délibérations, c'est Bom, ancien pêcheur devenu Notable sur le Rocher et Croissant Del Luna, un des Barons les plus influents qui furent nommés conjointement Bourgmestres de Massilia afin de représenter l'ensemble des réalités du territoire. Alors Bourgmestre et profitant de la prospérité économique de Massilia, Croissant mit en place immédiatement quelques mesures sociales comme l'instauration d'un salaire minimum pour les ouvriers des Hameaux et les marins employés par le Protectorat ou encore un droit au repos chaque septiel. C'est alors qu'au milieu de l'An 5, après de nombreuses tempêtes venues du Nord, qu'il apprit que la Cité des Brumes subissait un cataclysme d’ampleur. Soucieux de défendre les intérêts des Massiliens dans cette affaire mais aussi d'apporter, à sa manière, un soutien au principal allié de son peuple, le jeune Bourgmestre de Massilia vint à la Cité des Brumes apporter son aide dans la recherche d'une nouvelle terre d'accueil pour les Remortels. Alors prit dans une série d'événements cataclysmiques, il voyagea avec les Remortels afin de fonder la nouvelle capitale de la République : les Monts-Lotus avant de revenir sur ses terres pour assumer ses fonctions politiques. Au début de l'An 6, après que les séances du Haut-Conseil massilien furent terminées, il repris la route des Monts-Lotus afin de remplir des tâches que l'instance lui avaient confiées. Travaillant au sein de l'Ambassade du Protectorat, le Bourgmestre, par un tour de force politique, réussi ainsi à entrer de nouveau dans l'Assemblée du Lotus, cœur politique de la République. Touché lors d'événements flous par des forces énergétiques le dépassant, la peau autour de son oeil droit se cristallisa en radiante. Il décida dès lors de porter un monocle afin de cacher cette anomalie physique à ses administrés. Sa prochaine mission semblait alors à portée de main : ouvrir une route mythique entre la Capitale de la République, les Monts-Lotus, et son archipel, Massilia, afin que les deux territoires retrouvent leur proximité d'antan. Y arrivera -t-il et à quel prix ? [ Arbre généalogique de la Famille Del Luna : https://imgur.com/qvOahlP ]

Croissant Del Luna est un nezloyan qui semble avoir une quarantaine d'années. De son visage, on remarque forcément son large nez, plutôt disgracieux tombant sur une moustache en guidon brune toujours soignée avec perfection et cachant une partie de sa bouche dans laquelle se trouve généralement un cigare. Sous ses yeux émeraudes, des cernes et autres rides, qu'il semble tenter de cacher sous un monocle doré, témoignent de son âge et de ses activités chronophages. Ce monocle, d'ailleurs, semble dissimuler d'avantage : le plus observateur découvrant une tâche de radiante qui couvre tout le contour de son orbite ainsi que sa paupière si bien qu'il a souvent cet oeil fermé. Enfin, son crâne allongé est parfaitement rasé et brillant, prouvant que cette pilosité est choisie plutôt que subie. L'hygiène et la présentation du mortel semblent ainsi parfaitement irréprochables. De sa tenue, on le voit couramment les mains dans les poches de son blazer, au niveau du torse, assurant à ses coudes pliés du repos et usant de ces derniers pour maintenir des dossiers qu'il transporte sous l’aisselle. Son blazer sombre, en queue de pie, parfaitement taillé et aux dorures nombreuses, que ce soit sur les coutures comme sur les épaulettes ainsi que sur les boutons de torse et de manchette, recouvre un gilet de costume bleu ciel et une chemine blanche dans laquelle évolue Croissant toujours le dos droit et la posture parfaite. L'ensemble du haut a été travaillé pour être parfaitement cintré. Le bas, un pantalon en toile sombre également cintré et épousant les jambes du nezloyan, est serré par une ceinture en cuir à la boucle d'or d'où pend généralement une bourse. Des bottes en cuir, toujours cirées accompagnent l'ensemble qui est parfaitement entretenu, soigné et sans un pli. Enfin, une longue canne en bois finement taillée surmontée d'une orbe en or massif qu'il tient en main gauche lui assure une aide lors de grand déplacement ou dans le cadre de cérémonies diverses.