Journal de Lyrel Entrée 1 Il est temps de partir. Plus rien ne me retient ici. Plus rien ? Peut-être est-ce là un peu exagéré. Si ce texte arrivait aux mains de mes parents, probablement me poursuivraient-ils jusqu’en enfer. Mais ils sont résignés. Ils savent. Ils ont toujours su. Qu’y a-t-il là-bas, de l’autre côté de cette mer aux eaux turquoises ? Qu’ont-ils à raconter ? Quelles sont leurs légendes ? Quels sont leurs rêves ? Ont-ils les mêmes espoirs que nous, modestes habitants de l’Ile d’Ambre ? Petit, on m’a abreuvé de contes. Et mes questions fusaient, sur cet au-delà si lointain, si incertain. Une fois, une seule, on m’a mené de l’autre côté de cet infini aqueux. J’ai découvert les merveilles d’une autre vie, le temps de quelques cyclames. A présent, cela me hante. Il est temps. Temps d’aller écrire ma propre légende. Entrée 2 Le bateau fend l’écume. Mes histoires amusent les marins. Mais ce que je préfère, c’est écouter leurs voyages et me nourrir de ceux-ci. Je ne compte pas les utiliser tels quels. Dans quelques mois, dans quelques saisons, cela me servira de terreau à ma propre inspiration. L’imagination doit être nourrie. Je ne sais pas où le voyage me mènera mais, pour sûr, il finira dans un endroit étrange et mystérieux. Un endroit à même d’éveiller en moi la tempête de sentiments qui ne pourra être libérée que par l’écriture, que par la narration. Eri me manque. Mon imagination prenait vie par sa musique. Mais elle aussi doit suivre son rêve. Un jour nous nous reverrons, couronnés de lauriers, emplis d’histoires, témoins et acteurs de faits extraordinaires. C’est notre promesse. Mais je ne peux pas me morfondre. Ma vie ne fait que commencer. Je n’ai pas peur de l’affronter. Entrée 3 La mort est proche. La maladie m’a frappé. Un gentil villageois m’a recueilli. Je pense qu’il s’est approprié ma bourse mais cela importe peu. Ma gratitude le suivra tout de même jusque dans l’au-delà. Mais est-ce là tout ce que la vie a à me vendre ? Elle venait à peine de commencer. Entrée 4 Je vis. Je ne sais comment cela est possible. Il y avait des témoins, pourtant. Des témoins de ma mort. Ou de ma disparition. Il n’ont pas trop su expliquer le phénomène mais me revoici. En pleine forme. Je n’y comprends rien. Mais c’est merveilleux. Absolument merveilleux. J’ai souvenir d’affreuses douleurs et en même temps, c’est un souvenir bien flou. J’ai l’impression d’avoir été transporté autre part, pendant un moment, mais je ne saurais pas en dire plus. Quelque chose est arrivé. Quelque chose d’extraordinaire. J’hésite entre confusion et une joie intense. Mon existence peut reprendre son envol. Entrée 5 J’ai faim. Les villageois me révéraient et me craignaient en même temps. Je ne pouvais rester plus longtemps. J’ai faim, si faim. Je n’ai plus d’argent, plus d’arc pour chasser. Plus rien. Mes vêtements ne sont plus que guenilles, j’ai horreur de ça. J’ai faim. Cela fait des jours que je marche. Est-ce une ville qui se profile par là-bas.. ?

--Description de Lyrel-- Lyrel est un humain d'environ 1,75m qui a l'air d'avoir à peu près 25 ans. Ses cheveux blonds sont toujours en bataille et ses yeux, d'un bleu profond, chercheront à scruter les tréfonds de votre âme. Ils brillent d'une malice amusée qui vous fera penser qu'il n'est pas dupe de vos silences et de vos excuses. Une petite cicatrice fend l'un de ses sourcils et son sourire est éclatant et bien loin d'être laid.