Si magnifique est la nature. Comment ne pas être ébloui ? Chaque mot, chaque phrase, chaque écriture, Nous la dévoile et la décrit. Je me nomme Drung-Yig. Je suis né, comme tout sapère, dans un pays qui s'appelle Nation. Une énorme ville très dense, enracinée dans les temps anciens. Depuis mon plus jeune âge, je remarquais une différence avec mes camarades. Tandis qu'ils aimaient courir sur les pavés, escalader les murs qui entourent la ville, jouer dans les fontaines, se rouler dans l'herbe des petits parcs, moi je recherchais le contact des lettres, sur les piédestaux des monuments, dans les bibliothèques, dans les écrits de mon père. J'affectionnais les livres sur la nature, les légendes, les récits d'aventure, les contes, les fabliaux, les poèmes. Je vivais par procuration les courses poursuites, les explorations maritimes, les découvertes extraordinaires... Chaque mot raisonnait en moi, comme une partie de mon être, de mon Essence. Mon père décida donc de me faire entrer dans une des lamaseries de Nation. Elle se trouvait sur un îlot, entouré de murailles épaisses, au contact de la cité et de ses infrastructures. C'était comme une sorte de temple hermétique à la foule et compressé dans la densité urbaine. Dans ses murs, la religion était remplacée par la méditation, l'étude, les activités manuelles et artistiques. Dans la lamaserie, je pus découvrir l'art subtil de l'écriture. Tout était propice à écrire et à décrire: le vol d'un oiseau, les sentiments, les moments de la journée, le jardinage, la musique. Tout devenait mots, comme si une Entité Mystique me soufflait ce que ma plume devait écrire. C'était comme une transcendance. Un dépassement de soi. Un non-être, au service des mots. Dans la lamaserie, je pus aussi m'ouvrir à d'autres livres, d'autres langues et d'autres cultures. Quel bonheur infini de découvrir le monde au-delà de nos murailles. Les mots le décrivaient avec une telle magie ! J'étais friand de tout ce qui pouvait me tomber sous la main. La lecture et l'écriture devenaient mes seules raisons de vivre, oubliant souvent même de me nourrir. Le Maître me le reprocha plus d'une fois. C'est justement dans le livre "Entre Mythe et Réalité", que je trouvai son nom. Herobrine. Je lus le court paragraphe. Il ne faisait allusion qu'à un lieu de Culte, sur une île lointaine du Cube-Monde, nommée Sangha. Je montrai le passage au Maître. Il me dit: - Hum... c'est très peu. Il nous faut plus d'informations. - Oui mais comment ? - Je pense qu'il est temps, pour toi, d'aller découvrir le monde de tes propres yeux. - Comment ça ? - Tu vas quitter la lamaserie et te rendre sur cette île. - Mais ... n... non... je... - Drung-Yig, tu es prêt maintenant. Prépare tes affaires et pars dès l'aube. N'oublie pas de noter toutes tes informations et de nous en rendre compte régulièrement Je m'inclinai, un peu apeuré et m'exécutai. A l'aube naissante, je pris mon baluchon et parti, direction l'Aventure.

En attente.