Mon nom ? Helvire. D'où viens-je ? Nul part. Ce village n'a ni nom, ni avenir, mais juste un présent qui n'est que le renouvellement éternel du passé. Mais pour que vous compreniez, je dois vous conter mon histoire. Mon père était forgeron, et ma mère l'aidait comme elle pouvait, restant à la maison, s'occupant de moi, leur fils unique. Depuis que je suis né, chaque jour est un recommencement du précédent, à la seule différence que mon père est un peu plus usé, et le regard de ma mère un peu plus terne. Dès que je fus en âge, mon, père m'a demandé de l'aider à la Forge, m'a apprit les rudiments, m'a envoyé livrer les armes et outils de sa confection. Ainsi, j'ai assez parlé à des gens de... "Valeur". Et j'y aurai tout de même trouvé mon compte, apprenant les rudiments de l'écriture et du calcul. Et ainsi, à l'âge de ma majorité, qui est de 19 ans, là d'où je viens, j'étais à moitié tout... Et à moitié rien. Je savais aider mon père, mais seul, je n'étais rien. Je savais m'exprimer comme il se doit, mais je n'avais personne qui veuille m'écouter. Tout ce que j'avais, c'était la promesse d'un long enlisement, pour enfin, un jour, retrouver mes ancêtres dans la tombe... Quoique ? Un membre de ma famille, éternellement jeune, possède un don qu'il nomme "remortalité". Je tremble d'effrois à la seule pensée d'être frappé de cette malédiction. Et alors, au grand scandale de tous, j'ai dis "non". A ma manière, seulement. Je suis partis, en quête d'une quête. De savoir, peut-être ? D'une autre Culture ? Je ne saurais, même ce Cyclame, vous le dire avec exactitude. Au détours d'un sentier, j'ai croisé un... Un fou. J'ai rarement eu l'occasion de voir quelqu'un d'aussi "Lucide" que ce pauvre ère. Lucide, oui, car sa vision, surprenante, et différente, m'a permis de me comprendre moi-même. Et je lui ai demandé d'où il venait, intrigué. J'ai pu retenir des élucubrations du déséquilibré un nom: Herobrine. Il ne m'a pas été dur de trouver votre Ordre, après ça, et je ne juge pas utile de vous décrire le frisson qui nous parcourt, alors qu'on foule les marches de l'Abbaye pour la première fois. Alors, je vous poserai une seule question: Pourriez-vous me permettre d'être moi ?

En attente.