Les nuages perlés se dissipèrent tranquillement, laissant un soleil triomphal sortir de leur pluvieuse obscurité. La nuit avait été frissonnante, une brèche s’était formée dans le ciel et avait laissé s’échapper les mille feux des étoiles, qui elles-mêmes s’étaient tour à tour enflammées dans une machinerie flamboyante. Mais tout cela n’avait pas arrêté les choses courantes de la vie ; les fleurs avaient continué de diffuser leurs parfums exquis, les arbres avaient prolongé leur sommeil paisible pour laisser fleurir quelques bourgeons et les truites avaient poursuivi leur course frétillante aux flots des rivages. Se concentrant sur chacun de ces petits détails, un voyageur, avec pour mission de retrouver un ami d’autrefois, continuait sa démarche craintive tout en longeant chacune des courbes du sentier. Au bruit d’un hameçon frôlant les vagues d’un ruisseau à côté, il s’arrêta, concentra son esprit sur la source et s’y dirigea. Un pêcheur était assis là, le dos contre une roche, canne à pêche à la main. Le voyageur s’approcha d’une manière timide, ne voulant pas déranger l’homme dans son loisir. Le pêcheur se retourna succinctement, puis retourna son regard vers la rivière, comme si rien d’extravagant ne passait là. Le voyageur s’assit aux côtés du pêcheur, se demandant avec surprise pourquoi n’était-il pas terrifié par sa présence. « Excusez-moi », dit le voyageur puisqu’il était poli et raffiné. Le pêcheur se contenta de lui lancer un regard bref et de lui répondre familièrement « T’cherches l’aut’ comme toi ? ». « Que voulez-vous dire ? », enchaîna le voyageur, étonné. « Beh écoute, une chose comme toi… C’est dur à manquer ! ». En effet, le voyageur n’était pas n’importe qui… Ou n’importe quoi. C’était un Sapère, vu sa gestuelle et ses manières, c’était probablement un homme. Il était difficile de distinguer cette dernière information, puisque les Sapères n’étaient pas dotés de « visages » à proprement parler. Ce Sapère-là était plutôt pâle, d’une couleur presque semblable à la neige. Il était vêtu d’un évident accoutrement de voyage ; poches élargies, capuchon en cas d’averses, sac à bandoulière à son épaule et bottes de marche de qualité. Au niveau de l’esprit, comme tout bon Sapère, il était plutôt intelligent, pensif et fin. Cependant, par moment, il devenait lunatique et oisif, mais réussissait tout de même à conserver ses mains adroites. Le Sapère et le pêcheur continuèrent de parler pendant un long instant. Le pêcheur lui révéla qu’un autre Sapère était passé il y a longtemps… Il y a très longtemps, et que l’autre Sapère en question s’était dirigé vers Sangha, avant tout une île flottante, mais aussi une ville effervescente d’activités. Le voyageur remercia amicalement le pêcheur et continua son trajet à travers les boisés, ne pressant toujours pas le pas et marchant timidement le long du sentier bosselé. Sur une étiquette accrochée au sac à son épaule, le pêcheur pu y distinguer le bout d’un nom : « Dreadelius B... ».

Cette présentation a été originellement postée sur minecraft-france.fr. Eh ouais... c'est bien MA présentation. Bonne chance pour lire tout ça. Ah et la mise en page est foutue aussi. Suis-je le seul à remarquer qu’on ne sait jamais comment débuter une présentation ? Devrais-je écrire bonjour, bonsoir ou bien les deux ? Et si ce n’était si le jour ni le soir… Bonne nuit ? Pourquoi ne pas commencer avec une salutation typique… Mmmh, voyons voir ! Je pourrais dire Salutations ? Ah non j’ai mieux ! Je pourrais dire « Oyez oyez », comme dans l’temps. Ah ouais ça serait pas mal. Mouais, du coup, si quelqu’un a déjà fait ça… J’suis foutu. Je vois déjà des centaines de membres me traiter de copieur, de plagieur et de copiteur ! Ma réputation inexistante en prendrait un sacré coup. Mais qu’est-ce que je dis là moi, sacré ? Pourtant je ne suis pas religieux… Dommage d’ailleurs, j’aurais pu commencer ma présentation par « amen ». Ah non ! Suis-je bête, on finit avec amen et on commence avec… Euh… Écoutez ma parole, je vous en conjure, Seigneur ? Nah mais oh la loque ! Tu vois bien qu’ils se font tous chier à lire ton monoloque ! C’est très mal écrit, tu insultes la belle langue de Poquelin ! N’as-tu pas honte ? En plus, ça ne mène nulle part ton verbiage inepte et continuel.​ Ah ! Je vois, monsieur se croit meilleur que les autres ? Bah vas-y, montre-nous tes talents d’écrivain, d’orateur ou de je-ne-sais-plus-quoi. Je tiens juste à te faire remarquer que ce n’est pas en sortant quelques « inepte », « loque », « verbiage » et « Poquelin (qui désigne Molière) » que tu vas nous impressionner. Les gens aiment les trucs simples, la simplicité et la lecture agréable. Ceci dit, tes tournures de phrases sont plutôt correctes pour une personne qui n’existe pas. Tiens, j’aurais pu dire « qui n’existe point », ça aurait été bien plus luxueux. Par contre, c’est très hautain à mon goût… c’est comme les gens qui utilisent « cela » au lieu de ça… Tu vois le genre ? J’ai l’impression qu’ils veulent avoir l’air sérieux et distingués. Bref, sur ce, je te laisse à ta « présentation », euh… rectification : MA présentation. Non reste ! Allez, ne fais pas le pisse-froid ! C’était pour rigoler, je vais arrêter d’être pédant et grossier. En plus, tu crois vraiment que j’arriverais à te présenter… euh, je veux dire : à nous présenter ! C’est toi le cerveau ici ! D’ailleurs, je ne sais pas si tu as remarqué, mais présentation bah… Il y a le mot « présent » dedans. Donc, ça veut peut-être dire qu’on doit écrire au présent… Ou bien que l’on doit être présent ? C’est mélangeant et frustrant tout ça.​ Bon bon bon, je vais t’aider. Mais ne commence surtout pas avec tes délires ! Dire à tout le monde qu’on est plusieurs ici, c’est pas normal. D’ailleurs, nous ne sommes pas plusieurs, c’est juste toi qui perd la boule… Comme d’hab’. Je suis toi et tu es moi, nous sommes donc la même personne… Et ça, ça fait un ! Puis, de toute façon, dans le cas contraire, qu’est-ce qu’on y perd ? Deux cerveaux valent mieux qu’un… N’est-ce pas ? Sur ce, je crois qu’il est temps qu’on commence la présentation (« Enfin ! » se dirent les lecteurs ne sachant pas que cette pénible torture ne faisait que commencer). Je vais dire comme tout bon adepte du pléonasme : Commençons par le commencement, débutons par le début et… Je ne sais plus. Alors, ça demande un prénom en premier. Voyons ! Et si on prenait Jean-Claude ? J’ai toujours aimé Kickboxer ! Pas toi ? Ouais mais non. Il nous faut un nom cool, mais pas trop, un nom moderne, mais pas trop et un nom qui a de la classe, mais pas trop. Jean-Michel, ça fait trop année 80 et toi bah… Tu n’es pas aussi vieux, malgré ce qu’indique ton profil, gros menteur !​ Ça va, ça va ! J’ai compris ! J’ai… Comme Jason ? Nah nah ! J comme Julien ! Ouais c’est bien ça : Julien ! Tu ne crois pas ? Ouais ça va, j’veux dire… Ce n’est pas le nom le plus jolie non plus. Mais pourquoi pas, qui suis-je, après tout, pour juger de la beauté de nom ? Attends une minute, Julien c’est le nom de cet arnaqueur bon marché ! Oui, celui qui montre comment gagner de l’argent. Ça marche jamais son truc, j’ai essayé plein de fois et à chaque fois, on me demande mes papiers. D’ailleurs, t’as pensé à mettre des références bidon pour alléger ta présentation ? C’est déjà très long donc, ça serait bien d’ajouter des trucs cools, mais pas trop… Histoire de ne pas faire 30 pages.​ Tu as tout à fait raison. En plus, vu qu’on est des cinéphiles et des lecteurs achevés, on pourrait mettre des références de films et de livres. Je me vois très bien en train de citer Rabelais ! « Faictneans, copieux, bergiers de merde! ». Ah chiotte ! J’avais oublié… On ne doit pas être grossier. Pourtant, j’ai lu les règles. L’un n’empêche pas l’autre, comme dirait ce mec dans le fond du cours qui fait semblant d’écouter et qui sort un proverbe pour se la péter. Euh, d’accord. Je pensais plutôt à des trucs dans le genre : Danny Boodmann le trouva dans une boîte sur laquelle était écrit « T.D. Julien », tu vois ? Bref, continuons… On était bien partis.​ Ok ok ! J’étais rendu à l’âge. J’en ai parlé plus haut me semble. Je ne suis… Comment dire… Pas extrêmement vieux et pas extrêmement jeune non plus. Je ne tiens pas à en dire plus, l’âge n’est pas représentatif selon moi ! Et puis vous serez bien aisé à juger selon cette présentation. Bon d’accord, je vous donne un indice. Dans ma jeunesse, on écoutait Abbott & Costello le dimanche matin. Puis, j’ai grandi en écoutant des westerns. Ouais d’ailleurs, t’as oublié de dire que tu es Canadien. Ça change facilement la donne. Pour ces Français, c’est une manne d’avoir un Franco-Canadien à torturer à grands coups de « Tabernacle », « Caribou » et « Coliss » ! Puis, ne parlons pas de tes études de fragile. Cinéma & Littérature, tu te crois dans une bibliothèque ou quoi ? T’façon (Ouais j’me permets le parler oral), tes loisirs se résument à l’écriture, la lecture et les films. Un vrai figurant.​ Wouah, on voit bien que tu commences à trouver ça un tantinet longuet comme présentation. Tu résumes tout le tralala en quelques phrases à peine. Je pense que Victor Hugo n’approuverait pas du tout. Puis c’est aussi assommant que l’Assommoir ton truc. Bref, c’est comme dirait ce gars dans le film avec la cabane dans les bois (Oui cette blague est plagiée, mad ?) : « Oh mon dieu, y a un mec mort dehors ! Il est mort, mais il bouge ! ». Ta référence ne fait aucun sens bonhomme, comme dirait Sparrow : « Ce que tu dis ne fait aucun sens ». Puis, ce n’est pas comme si tu étais dans un bar américain et qu’il y aurait des nazis… et que toi tu te mettrais à chanter la Marseillaise. Bon, j’ai réussi à placer Casablanca, qui dit mieux ?​ Casablanca ? Cette cochonnerie horriblement longue et chiante sur laquelle je me suis endormi l’autre jour ? Pourquoi ne pas parler des vrais films, ceux plein de sang, de tripes et de têtes qui volent en éclats ? Non je ne parle pas de Tarantino ! J’veux dire, ces films où tu trouves une tête de joual dans ton lit, ces films où tu te fais recruter, par des affranchis, pour vendre des cigarettes, ces films où tu danses en découpant l’oreille d’un mec scotché sur une chaise. Et voilà la beauté de la chose ! Et je ne cite que les meilleurs. Bim, dans ta gueule, j’ai placé quatre références d’un coup. Ouep, GG quand même. Je n’aurais pas fait mieux. Du coup, tu oublies que tu dois finir de te présenter hein. Parce que là, ils commencent à trouver ça extrêmement chiant comme présentation. J’veux dire, ce pavé de merde inepte et infini.​ Voilà, tu recommences encore avec tes mots à la con. Tu veux jouer à ça ? Ça se joue à deux ces histoires-là ! Regarde-moi bien ! Écoute-moi bien ! Bélître ! Orchidoclaste ! Abruti ! Sot ! Alburostre ! Ta glossolalie dérange la mer paisible de mes pensées ! Ton QI ne dépasse pas la taille de ton… *Bip sonore* : Pour des raisons de coupures budgétaires, nous devons arrêter la diffusion de cet émission. Nos plus plates excuses, bonne soirée et bonne continuation ! C’est sur ces 1470 mots et quelques miettes que nous nous dirons au revoir, adios et farewell ! - Dreadroot.