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  • Profane Perlimpain

  • Aucune citation.

  • Fonction

    Profane

    Race

    Humain

    Sexe

    Indéterminé

  • Ampoule alluméeAmpoule allumée
  • Réput. HRP

    Présence

    Aucune heure

    Réput. RP

  • Histoire du personnage

    Je suis né dans une cité assez volumineuse du nom de Nivène. Elle avait cela de charmant qu’elle était fortifiée, ce qui donnait un sentiment de sécurité, quelque part… Bien qu’au vu de la taille de la ville, la vermine y grouillait, tant animale qu’humaine. Mon père était le chef de la garde de la ville, et ma mère une artiste. On aurait pu croire que pour quelqu’un de ce rang, prendre pour épouse quelqu’un de ce genre était hors de propos, mais mon père était quelqu’un d’assez têtu. Mon enfance s’est globalement bien passée, j’ai été étudier, après mes cinq ans, dans l’Académie de ma ville, qui se trouvait être assez réputée. J’y ai appris à lire, écrire, compter. Il parait que ma capacité d’apprentissage fascinait mes précepteurs, ce qui était à mon avantage, l’étude étant mon passe-temps favori. Ce qui rentrait par une oreille ne ressortait jamais de ma tête. Le premier évènement vraiment important de ma vie, le plus important et le plus triste, d’ailleurs, a eu lieu quand j’avais treize ans. Je me trouvais, ce cyclame-là, dans l’atelier de ma mère. Elle y passait beaucoup de temps, et bien que je ne voyais pas réellement ce qu’il y avait de spécial ou de beau dans ses peintures (je n’ai jamais compris le sens du « beau », d’ailleurs), j’adorais la regarder travailler lorsque je ne devais pas étudier. C’était quelqu’un de très doux, de très patient, et surtout de très appliqué. Elle faisait des mimiques et des expressions quelque peu étonnantes lorsqu’elle était concentrée sur ses couleurs et ses pinceaux. Ce genre de moments passés à flâner dans un endroit aussi agréable était réellement une de mes plus grandes sources de joie de vivre. Je suppose cependant que m’accorder l’accès à ce genre de coins de paradis était injuste aux yeux de quelconques dieux ou du destin, et le pire cyclame de ma vie finit par arriver. Mon père avait, quelques temps plus tôt, démantelé un réseau assez important de criminels. Ceux-ci avaient tenté de l’assassiner plusieurs fois, sans succès. Ils avaient perdu des membres, incarcérés ou tués, dans leurs tentatives. Alors les derniers avaient tenté de faire passer leur colère sur une cible plus… facile. Et c’est ainsi qu’ils ont débarqué dans l’atelier. Je me suis réfugié sous les tables et les tas de brouillons et de matériel, mais ma mère n’a pas eu cette chance. De toute manière, c’est après elle qu’ils en avaient, je doute qu’ils aient connaissance de mon existence. Toujours est-il qu’ils l’ont torturée pendant… Je ne saurais dire, je n’avais aucune notion du temps. C’était long et interminable. C’était insupportable. J’avais beau fermer les yeux et me boucher les oreilles, ses hurlements semblaient toujours me percer les tympans. Et puis, vous savez… Avec une telle torture mentale, on finit par… S’éteindre. Comme une torche redstone qu’on alimente de trop d’énergie : elle grille. Mon cerveau littéralement grillé. Et ainsi je n’entendais plus que les cris. Ma mère avait disparue, ses agresseurs aussi, sa souffrance également. Il n’y avait plus que les hurlements, et ma volonté de les faire s’arrêter. Mais étant incapable de faire quoi que ce soit, j’ai attendu. Puis la porte s’est ouverte avec fracas, et là, d’autres cris, de colère, d’affrontements. J’ai entendu des corps s’effondrer, puis d’autres cris de douleur. Puis un silence. Ils avaient, au son, tous l’air choqués. Mon père est entré à son tour, avec sa démarche habituelle, puis s’est joint au silence, après un glapissement horrifié. Puis il a braillé mon nom, que je devais être là, qu’on devait me trouver. Je me suis extirpé lentement de ma cachette, et j’ai regardé les gardes présents, dont mon père, avec un air complètement neutre. Je crois que je devais être tellement traumatisé que j’avais oublié comment je devais réagir. Mon père m’a pris dans ses bras, autant pour me réconforter que pour m’éviter de m’effondrer. La réalité n’avait plus du tout de sens à ce moment-là. Ils extirpèrent les cadavres des brigands, tous morts, ainsi que des œuvres de ma mère. Toutes celles qui étaient récupérables, en fait. A la décision de mon père, ma mère serait incinérée avec son atelier. On la déplaça donc légèrement le corps de celle qui m’avait donné la vie, au centre du petit bâtiment de bois, dans une position plus digne. Puis, on fit amener des barriques de liquide inflammable, et on y mit le feu. Beaucoup de monde regarda la bâtisse prendre flammes. Et c’est à ce moment-ci que le silence s’est abattu sur chaque personne présente, sauf sur moi. Moi, je me suis, comme qui dirait, « réveillé ». J’ai entendu de nouveaux les cris de ma mère résonner dans ma tête, à mesure que l’atelier se consumait. Je me suis senti transporté. Je ne me sentais plus vraiment dans le jardin autour du bâtiment, mais dedans. Les hurlements me faisaient toujours aussi mal au crâne, et j’avais l’impression d’être en plein dans l’incendie. J’avais beau avoir froid, j’avais cette sensation de douleur partout sur le corps. Je me sentais dévoré par les flammes. Je me sentais léché par celles-ci, lentement carbonisé. Je me réveillai quelques heures plus tard, dans une maison voisine. Apparemment, je me serais évanoui face au bucher-atelier. Mon père m’expliqua qu’il ferait construire une stèle commémorative à cet endroit. Il me dit d’aller de l’avant, d’être fort. Que ma mère m’aimait et qu’elle veillerait sur moi. Que c’était son cas aussi. Malgré tout, je suis resté pendant les trois années qui ont suivi dans une profonde dépression. Je n’avais plus goût à rien. Je continuais d’étudier durant les deux ans restant mon cursus académique, sans y mettre d’efforts. Je validai le diplôme final, de justesse. Souvent, quand je dormais, je cauchemardais à propos de hurlement et de feu. Ce genre de traumatisme n’est jamais vraiment parti. Un an après la fin du parcours « scolaire », je décidai miraculeusement de me remettre à faire quelque chose. N’ayant aucune idée de quoi faire dans ma vie, je décidai de suivre la voie de mon père. C’est ainsi que je rejoignis le vieux fort où était dispensée une « éducation militaire ». Au départ, ça ne se passait pas vraiment bien, mais à force de gnons et de conflits, et de l’entrainement, je parvins à m’en sortir autant sur le plan purement formatif qu’avec les crétins qui jugeaient bon de me prendre pour cible. J’appris donc à me battre, maniant surtout l’épée et la masse, à respecter mes supérieurs et leurs ordres, et à être irréprochable. Durant cette période, je me rendis compte que j’étais de plus en plus détaché de la souffrance d’autrui. A tel point qu’une fois cette formation de quatre ans terminée, je n’en avais plus rien à faire. Je faisais ce qui semblait juste aux yeux de ceux qui dictaient la justice, et j’en étais heureux. Sur le côté, je passais mon temps libre à lire de tout et n’importe quoi, des fictions aux quelques publications scientifiques. Après ces quatre ans passés au fort, j’avais vingt ans. J’allais faire ma demande pour entrer dans la brigade de mon père, et devenir garde, comme lui. Mais le destin a tendance à me détester, ne l’oublions pas, et une guerre froide se réchauffa à une des frontières de notre royaume. Je fus dépêché là-bas. Le voyage fut laborieux, mais j’arrivai au champ de bataille. On m’apprit que je serai un fantassin. Quatre ans dans l’une des meilleures écoles militaires pour être fantassin… Après tout, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, je n’avais aucun autre talent combattif que le duel, ayant même décliné la proposition d’apprendre à chevaucher. On me fit entrer dans une tente, juste après un circonscrit et devant un autre… On me para d’un bouclier. J’avais amené moi-même une arme, une masse, redoutant les épées mal équilibrées forgées à la va-vite pour les soldats du front. Après tout, nous n’étions que chair à… La fin de ma phrase précédente est exactement l’objet de ce que je vis en sortant de la tente à armurerie. On avait construit des sortes de balistes aux proportions énormes… Et on chargeait des barriques. J’en vis une salve voler, un peu au dessus du sol. Dès que les barriques heurtaient quoi que ce soit, elles projetaient du liquide enflammé. En tendant l’oreille, j’entendis qu’il s’agissait d’un mélange d’huile inflammable et de quelque chose qui prenait feu au contact de l’air. J’étais terrifié à cette idée, mais je ne pouvais me défiler. On ordonna finalement à mon groupe de partir se battre. Nous courûmes tous, nous espaçant petit à petit, jusqu’à entrer sur le champ de bataille. Imaginez un enfer de hurlements, de fer qui s’entrechoque, de flammes et d’odeurs nauséabondes. Vous n’auriez pas une fraction de ce que cet enfer était. Je sentais cette boule dans ma poitrine, cette panique permanente. Je me trouvais dans le pire endroit qu’on puisse trouver sur cette terre. J’ai eu le temps d’affronter quelques ennemis. La plupart n’avaient pas mon expérience (même si, objectivement, ce que j’avais représentait peu). J’ai eu le temps de défoncer trois crânes. Puis quelque chose a traversé brutalement ma poitrine. J’eus à peine le temps de baisser les yeux pour voir la pointe de la lame retourner dans ma cage thoracique, et de la sentir quitter mon corps. La douleur fut immédiate, après ce moment. Tout mon corps était irradié de souffrance, et bouger me semblait être un effort insurmontable. Je restai quelques secondes debout, à trembloter, avant de m’effondrer sur le côté, les mains repliées sur mon ventre. La blessure ayant sectionné le diaphragme, il m’était devenu impossible de respirer. Après encore quelques secondes à regarder ce qu’il y avait devant moi –des graviers et de la terre sales, du sang, des corps, des pieds de soldats se battant encore, et du feu-, les cris se turent et ce fut le noir complet. La douleur ne s’arrêtait cependant pas. Au contraire, elle persistait alors que je me sentais tomber à travers un océan d’encre noire, immobile… Je ne sais pas combien de temps ça a duré, ça m’a paru être une éternité. Puis, la douleur s’est progressivement tue, et j’ai senti un souffle autour de moi. Puis, retour dans cet océan d’encre, même si elle semblait plus légère. J’avais l’impression d’avoir touché le fond. On m’attrapa, et on me sortit de l’eau. Je crus entendre des ordres, des gens parler… Je me suis réveillé plus tard dans une maisonnette d’une minuscule bourgade que je n’avais jamais vue ni entendu parler. Un vieillard était penché sur moi. Pas le débris habituel, non. Un vieux qui avait gardé quelque peu de sa jeunesse. Il semblait presque lumineux, et de son corps semblait émaner du charisme à l’état pur. Je n’avais jamais vu quelqu’un avec une apparence, une attitude comme celle-là. Il me demanda d’où je venais, pourquoi, et comment je m’étais retrouvé dans l’étang en périphérie du village. Je me sentis obligé de lui raconter toute ma vie, sans omettre un seul détail. Je pris trois cyclames à cela, et il écouta patiemment durant toute cette durée. Il devint vite mon mentor, et m’enseigna de nouvelles manières, d’autres façons de vivre. Je vécus quatre ans dans ce village, jusqu’à m’offrir ma propre petite maison. Tous les cyclames, je cultivais la terre, j’aidais. J’ai labouré, soulevé des charpentes, posé des tuiles. Ce qu’il y avait de plus enrichissant était les balades occasionnelles que cet ami m’emmenait faire dans les montagnes. On parlait longuement, on échangeait. J’avais presque oublié mon père, ma cité, mon passé. Après tout, je semblais avoir trouvé ma voie. Mon mentor me parla un cyclame de l’Ordre, d’à quel point le savoir de ces gens pourrait m’intéresser et que, peut-être, ils sauraient m’aider par rapport à ma phobie du feu et ma haine des cris. Au départ, l’idée ne me faisait ni chaud ni froid, mais tout changea quand ce mentor perdit la vie. C’était une belle mort, de vieillesse, mais triste tout de même. Je décidai peu après que plus rien ne me retenait ici, et je finis par me dire que troquer ce quotidien devenu monotone pour celui sûrement plus excitant de l’Ordre ne serait pas de refus. Je fis mes adieux aux habitants du village et me rendis dans la ville portuaire la plus proche. J’embarquai, le voyage se passait plutôt bien… Puis une tempête nous a frappé.

    Présentation du joueur

    Il se nomme Aazyel Atharn, c’est un humain de vingt-quatre ans mesurant un mètre quatre-vingt sept. Il possède une carrure imposante, des yeux bruns et des cheveux noirs hirsutes. Son visage garde quasiment une permanence une expression assez ferme, bien qu’il fasse en sorte de ne jamais se montrer trop menaçant. Concernant ses vêtements actuels, il porte une tunique, un petit foulard, des braies, des gants de cuir noirs, et un manteau de voyage en cuir (dans un sale état, précisons-le). Il possède une force physique et une endurance respectables, et sait se montrer plutôt agile. Il a été bien éduqué, sait lire, écrire, compter sans problèmes. Il sait également bien se tenir, montrer suffisamment de respect. N’oublions pas qu’il est plutôt bon combattant seul, mais très mauvais dès qu’il s’agit de combat de groupes (ayant tendance à… toucher son allié autant que ses adversaires.) Au niveau moral, il est important de préciser son alignement avant de commencer : Loyal > Mauvais. Je précise « > mauvais » car mon personnage est PLUS loyal que mauvais. Il préférera obéir à un ordre que de faire souffrir (ce qui semble logique). Il n’est pas mauvais par désir de faire du mal à autrui, mais simplement car il se cogne complètement de ce genre de choses. Il a un caractère plutôt serviable, ayant même tendance à se montrer gentil et à l’écoute, calme, bien qu’il ne soit pas très doué en termes de relations humaines. Il est pourvu d’un bon sens du devoir, bien qu’il puisse lui arriver de manquer de courage (il ne reculera pas, mais il ne se montrera pas pour autant très sûr de lui). Il est également d’une nature plutôt curieux quant aux connaissances, et se montre assez « touche à tout » sur ce point-ci. Il lui arrivera cependant de vite s’emporter, trop vite, s’il sent qu’il doit agir, et manquer de réfléchir, par conséquent. En cas de conflit ou d’inimitié, il aura très vite tendance à se montrer froid, cru voire agressif. Il est, malgré tout, sujet à quelques troubles. Premièrement, les cris (notamment de douleur) l’insupporteront, et auront tendance à très rapidement l’irriter. Il est également pyrophobe, et refusera de s’approcher trop d’un feu (malgré qu’Aazyel soit quelqu’un d’assez frileux, ce qui n’est pas du tout à son avantage.) Il manque également de goûts esthétiques.
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