Dans l’œil du cyclone, une silhouette se dessine. Posture droite, conquérant des sept mers, il brave la tempête, ses cheveux blanc volant au vent. Il crie, tentant de raisonner ses camarades, cachés et fuyant inutilement le courroux marin. Son regard franc se pose sur l'étendue marine, assaillant le bois du navire, tanguant, les vagues s'écrasent et éteignent les mèches des canons. Dans tout ce chaos, il reste debout, impassible, défiant les Dieux de son regard doré. Puis... plus rien. Les ombres envahissent le navire, et il fuit, renégat chassé par le trident divin. Il ne regarde pas derrière lui et crache sa haine sur le monde, ne pouvant contre-attaquer face à ces obscures forces. Je le vois venir vers moi, et plaque contre mon torse un fourreau en cuir. Les ombres le rattrapent et nous ignorent, matelots oscillants et essayant de ne pas vaciller face à nos assaillants. Je cligne des yeux... et je ne suis plus sur le bateau. J'halète, assis en hauteur, plongeant mon regard dans l'eau cyan de l'océan, je tente de rester fier, ce gout amer de défaite dans la gorge. J'étais mousse, par obligation, pirate par choix, capitaine par ambition. J'ai longtemps suivi et donné la patte, maintenant, il est temps pour moi de prendre mon envol, et s'il le faut, je vous plaquerais tous au sol.

The cap'tain is back.