Je suis Nahëron Deldüwath Adanedhel, frère de Nihëron Deldüwath Adanedhel, fils d'une mère Elfe et d'un Père Humain. Mon frère, Nihëron, et moi-même vivions il y a de cela maintenant plusieurs mois dans la région d'Oivárin, une contrée elfique nordique. Notre ville natale est Athiade, une cité plutôt grande, située sous le couvert des arbres, aux habitudes elfiques. La région est verdoyante, comme les Elfes l'aime, un Delta longeant longuement le côté Sud, où le Port Fasenhor, là où tout a commencé, se situe, profitant ainsi de bien de transactions maritimes de diverses sortes. C'est ainsi que les Elfes de la région gagnent leurs profits, avec toutes sortes de races différentes commerçant à cet endroit. Des Elfes, comme des Humains, des Nains, ou même des personnes se rapprochant parfois plus des animaux qu'autre chose. Mais jamais je n'avais entendu parler de Demi-Elfe. Pourtant, c'est ce que mon frère et moi sommes. Notre père gagnait sa vie en tant que Marchand à ce Port. Tout se passait plutôt bien, il ne s'intéressait pas spécialement aux Elfes, jusqu'au jour où il se réveilla dépouillé dans une tente faite de racines d'arbres, de longs feuillages et de bois gardé le plus naturellement possible. En ouvrant les yeux, il aperçut une Elfe, des yeux verts perçants. Il n'avait jamais vu des cheveux blonds aussi purs que ceux-là, tombant sur les épaules de la jeune Elfe. Elle arborait une posture droite, observant le blessé calmement. Il resta un instant silencieux, puis demanda ce qu'il faisait là. La jeune femme sourit. Puis elle vint lui parler doucement, dans une voix si tendre qu'il se calma très vite. Il compris qu'il avait été trouvé inconscient près du Port, l'avant bras gauche fracturé, dépouillé par on ne sait quels bandits. La jeune Elfe se présenta, Athillë, porteuse de soins. Ils firent connaissance, et, du temps de sa convalescence, mon père et Athillë se rapprochaient de plus en plus, malgré une méfiance au départ. Le Conseil des Anciens, un groupe d'Elfes Anciens dirigeant la cité, étaient évidemment contre tout rapprochement avec la race humaine, les considérant comme trop fourbes, imprévisibles, et brutaux. Mais Athillë et mon père trouvèrent des points communs, parlèrent longuement ... Jusqu'au jour où la nouvelle des fiançailles tomba. Notre père fût alors presque chassé de la cité. A peine guéri, il parti alors, et Athillë s'isola longuement dans sa demeure, se renfermant dans l'incompréhension et la tristesse. Bien des mois après, la cité appris la naissance de deux garçons, nommés Nahëron et Nihëron. Les Anciens, évidemment contre ces naissances imprévues, organisèrent un Conseil, et débattirent sur nous. Ils décidèrent finalement de nous garder, après maintes délibérations. Cependant, les jours passaient, et nous ne nous sentions pas à notre place. La vie ici avait un goût amère. Comment pourrions-nous en étant ni totalement Humain ni totalement Elfe ? Nous sommes alors partis, vers la direction de ce qui s'appelait "les terres de l'Ordre". Nous tenions cette information d'un vieillard des plus étranges qui s'était égaré dans la région elfique, il y a de cela plusieurs semaines. Seront-ils plus tolérants envers nous ?

Moi ? Homme de 18 ans qui vit en France.