[Vous êtes aux dernières pages du livre, signé Joseph Cain, et intitulé : "Autobiographie et recettes d'un alchimiste en fin de vie"] Cher lecteur, nous arrivons à la fin du livre. Je n'ai plus rien à vous apprendre, ma vie, l'Alchimie et l'Art de la recherche n'ont sans doute plus aucun secret pour vous. Toutes mes recettes, mes expériences, mon savoir, sont consignés dans cet ouvrage. Alors, avant de vous quitter, il est peut-être temps de vous parler de la dernière rencontre de ma vie, qui a eu lieu il y a quand même plus de 19 ans. Vous savez, même si mes commissions m'étaient apporté par Joshua, le fermier dont le champ était en face de chez moi, et si mon ancien collègue Luca venait prendre de mes nouvelles régulièrement, je serais mort sans l'aide et l'attention de mon "écuyer de la science", Phoechus Cain. Non, lecteur, Phoechus n'est pas mon fils. Je n'ai simplement jamais connu son nom ou son prénom, ni même son âge quand Joshua me l'a rapporté, un beau soir. On lui aurait déposé devant sa porte, mais lui ne pouvait pas assurer sa survie : il était trop pauvre. Moi, en revanche, j'avais largement de quoi l'héberger, et un enfant que j'estimais avoir tout au plus 2 ans ne pouvait pas me ruiner. De plus, à l'époque, je pensais qu'on reviendrait le chercher quelques temps plus tard. Il n'en fut évidemment rien : plus les jours passaient, plus l'espoir que cet enfant quitte ma maison disparaissait. Dans le même temps, ses grands yeux noirs qui me fixaient quand nous mangions m'apportaient un peu de réconfort, je me sentais moins seul. Je lui ai alors choisi son prénom : Phoechus, le prénom de mon frère, depuis longtemps décédé. Phoechus est particulier, déjà physiquement. Il a la peau très blanche, et il est plutôt malingre. Je l'ai dit, ses yeux sont totalement noirs, à tel point qu'on ne différencie pas les iris des pupilles. Ses cheveux aussi sont couleur de jais, toujours mal coiffés. Pour ce qui était de son comportement... Ce garçon avait énormément de tics et d'habitudes étranges. La première était son obstination à marcher pieds nus, il répugnait à mettre des chaussures. Ensuite, il s'asseyait toujours genoux contre poitrine, disant que cela lui permettait de mieux réfléchir. Il mangeait énormément, mais restait maigre à faire peur. Il se rongeait les ongles, avait des cernes qu'on aurait cru gravées sous ses yeux. Mais ceci n'est qu'un échantillon, et je suppose qu'encore maintenant, rien n'a changé. Mais son comportement a quand même énormément évolué au fil des années. Enfant, il était calme, ne parlait qu'en cas d'absolue nécessité. J'ai même cru qu'il était muet, un temps. Heureusement, j'ai su profiter de cette période de silence pour lui apprendre tout ce que je savais en matière de science. Tout ce qui est écrit dans ce livre, il le connaît par cœur. Plus tard, Phoechus s'affirma, m'aidait dans mes expériences, en menait parfois seul. Il apprit à se servir de ses pieds, autant pour se battre que pour manier des objets. Il n'a jamais vraiment eu d'adversaire, mais est doté d'une grande souplesse, malheureusement contrebalancée par sa constitution fragile. Phoechus parlait plus aussi, il devint un torrent de paroles, mais surtout, surtout, il écrivait. aujourd'hui, la plupart des livres de ma bibliothèque sont soit écrits de sa main, soit annotés de long en large. Même sur des sujets totalement futiles, il enquêtait, rectifiait parfois, mais apprenait. Il m'avoua un jour qu'il oubliait la plupart des choses qu'il lisait, qu'il ne faisait ces enquêtes que pour s'amuser. Peu m'importait, il devenait un véritable homme de sciences. J'étais fier de lui, et le considérais comme mon propre fils. Il n'a jamais été très sociable, d'ailleurs il ne devait connaître que moi, mais je suis sûr qu'il m'aimait bien. Malheureusement, un jour, j'ai dû m'en séparer. Suite à une énième expérience dans son petit laboratoire, qu'il s'était construit dehors, il tomba malade. Il ne pouvait plus manger, il respirait à peine, crachait du sang. Il est mort deux jours plus tard, dans son lit : aucun de mes remèdes n'avaient pu le guérir. Je ne connaissais même pas le Mal qui l'habitait. Mais quand il mourut... il disparut en même temps. Je ne saurais expliquer comment, cela se passa si vite, mais toujours est-il qu'un instant, il agonisait devant moi, et le suivant, je pleurais seul devant un lit vide. Cet événement me parut si irréel que j'en oubliais d'être triste, et je m'attela à trouver une explication : ce phénomène m'intriguait, et il me semblait en avoir déjà entendu parler. En effet, il s'avéra qu'il existait d'autres personnes comme Phoechus, qu'on appelait remortels, et qui étaient capables de revenir à la vie. Cette information me remplit de joie ! Mon protégé était donc là-dehors, en train de revenir à la maison. Comme pour confirmer mon hypothèse, il était devant ma porte le soir même. Il était réapparu dans un lac, à quelques lieux de là, et était revenu à pied, volant un peu de nourriture dans des champs le long du chemin pour le voyage. Cette histoire aurait pu finir là, mais je me devais de lui apprendre ce que je savais. En effet, la plupart des remortels rejoignent un groupe mystérieux appelé l'Ordre d'Herobrine. Cette information en tête, il décida, comme je m'y attendais, de prendre le premier moyen de transport vers Sangha, où l'Ordre s'était établi. Il me quitta donc quelques jours après sa première, et j'espère dernière, mort. Il avait environ 17 ans à l'époque, et ne doit en avoir que 19 aujourd'hui. Mais je suis certain, que, quoiqu'il devienne, l'Histoire se souviendra de lui. [La suite du livre ne comporte que quelques remerciements, et la signature de son auteur]

Précisions sur le perso ? Oui, mon perso ressemble à L dans Death Note, je ne suis pas un kikoo (à voir), c'était juste un petit défi lancé par un ami. Sinon, le nom/prénom sont randoms. C'est pas énormément souligné, mais Phoechus n'est pas asocial, il peut parler aux gens facilement, mais ne les considère pas, et peut en arriver facilement au mépris. Le reste c'est les trucs normaux d'un mec un peu provocateur et arrogant, mais c'est tout. Son alignement lui fait avoir son propre code de conduite (selon ce que j'ai lu sur les alignements), qui se résume à ça: -Le meurtre est le dernier recours : pour moi et les autres. -La science est l'excuse principale de mes actions. -Le fanatisme est inutile. La prière est une perte de temps. La croyance seule suffit. -Aimer quelqu'un est une perte de temps, autant qu'haïr quelqu'un. -Savoir pardonner, mais ne jamais oublier. -Les lois de la Garde sont abusives, inutiles et/ou mal appliquées. -Par conséquent, je deviens la justice. -La réflexion est salvatrice : réfléchir avant d'agir. -L'apparence, l'allégeance et l'argent ne doivent pas entrer en ligne de compte. Un thème pour le perso ? Obviously : https://www.youtube.com/watch?v=MTGlrcReWrk