Et tandis que la jeune femme courait à travers les champs, n’ayant que faire des vieux fermiers lui criant leur mécontentement, un vacarme furieux se faisait entendre derrière elle. Chaque enjambée qu’elle prenait l’éloignait un peu plus de son cauchemar, la rapprochait un peu plus de sa vie. Sa douce robe blanche volante dans la rapidité de sa course, tâchée de terre, de poussière et de sang. Elle ne sait pas encore où aller, mais bientôt, sa vie changera... elle a déjà changé. Katherine Hastings avait vu le jour dans un village terriblement ordinaire, cinquième enfant d’une fratrie de sept, elle était la troisième fille chez les Hastings. Son père un apothicaire renommé dans le village, avait travaillé toute sa vie pour apporter le pain et le vin dans son foyer, assurant à sa famille, une condition confortable. Il acquit une grande maison à l’écart du village, accueillant ainsi chacun de ses sept enfants et sa femme. À l'aube de ses dix ans, Katherine profita avec joie des fêtes du village, ayant pour consigne de demeurer près de ses frères. La petite fille, aux cheveux de feux attirait en effet les regards par son large sourire et par ses prunelles d’azur. Ses pommettes roses soulignaient parfaitement son regard perçant et curieux. Tout en elle rayonnait de malice et d’espoir qu’un jour, elle verrait plus loin que son village natal. Elle vit avec peine partir chacune de ses grandes sœurs, rejoignant leurs maris. Elle se trouva bien vite seule dans ses jeux d’enfant. Très tôt, elle se trouva fort intéressée dans la broderie, et apprit à lire aux côtés de son oncle, un grand homme selon elle. Mais ses désirs étaient hors des murs de la demeure familiale. La jeune fille, bercée au son des chants et des contes de sa mère, ne rêvais que de cape et d'épée à la recherche de reliques légendaires ; de dragons cracheurs de feux retenant un trésor mystérieux ; de sirènes nageant parmi les abysses et s’échouant dans l’écume d’une mer agitée ; de chimères mi-homme mi-animales, qu’elle savait réels mais lui semblait si exotique. Dès qu’elle eut atteint ses 17 ans, son père devint presque obsédé par l’idée de trouver à sa dernière fille, et de loin sa plus précieuse, un mari digne d’y prétendre. Katherine, elle, trouvait cela amusant dans les premiers temps, refusant une à une les demandes en mariage de ses prétendants, rendant par la même occasion son vieux père fou. Mais désireux de rendre sa fille heureuse, le vieil homme ne la força à rien. Du moins durant les six premières années. Revenons désormais à la fuite de la jeune fille. Désormais âgée de 32 ans, Katherine s’était vue affublée de force une bague de fiançailles bien trop lourde à porter pour une jeune fille de son âge. Alors, le jour de ses noces avec Henri Guise, elle capitula et consentit à enfiler une robe immaculée beaucoup trop lourde pour son petit corps, beaucoup trop blanche pour sa peau pâle, beaucoup trop définitive pour sa vie. Plus elle s’avançait vers son futur mari, plus la peur la gagnait, les regards pleins de joie de sa famille, et de la famille d’Henri. Elle sentait l’air quitter ses poumons et sa gorge se serrer misérablement dans un sanglot. Sans plus attendre, elle se figea un instant, balbutiant une excuse inutile, prit les pans de sa robe et tourna les talons. Elle se mit d’abord à marcher vers la sortie du village, puis au fur et à mesure, elle prit de la vitesse pour enfin courir à travers champs. Vers où ? Dieu seul le savait. À ses oreilles, le son assassin des cris de rage de son paternel laissa ses larmes traverser la barrière de ses cils, s’écrasant sur ses joues. Elle se trouva bien vite dans la forêt bordant les frontières de ce qu’elle n’avait jamais exploré. Soulevant sa robe pour dévoiler ses jambes lacérées par les ronces, elle ralentit le pas pour enfin s’arrêter complètement, adossée à un arbre. Elle inspira à plein poumons l’air chargé d’humidité du sous-bois. Appréciant le calme précaire que lui offrait la nature. Un léger bruit d’eau ruisselante témoignait de la présence certains d’un cours d’eau à quelques pas. L’ombre des arbres feuillus au-dessus de sa tête, réduisait la chaleur de ce jour d’été, laissant place à la fraîcheur d’une forêt vierge de toute intervention humaine. Les senteurs boisées nuancées de terre humide et de sève se frayant un chemin parmi tous ses sens. Des petits insectes volant, se distinguaient dans un rayon de soleil, le seul qui avait réussi à percer à travers le toit naturel de feuillages. Ces insectes, dansaient dans un ballet aérien fabuleux aux yeux de Katherine. Elle se détacha du bois rugueux qui lui lacérait le dos, quelques mèches rousses fusionnant néanmoins avec l’écorce, s’approchant du rayon de soleil. Mais ce moment de pur rêve ne dura guère. Un léger craquement l’effraya et elle se remit en route rapidement, prenant des airs d’une biche apeurée, regardant tout autour d’elle a l’affût de la moindre silhouette menaçante. Elle était désormais à l’intérieur d’un de ses contes, et elle se rendait à présent à l’évidence, elle n’était pas prête. Après encore plusieurs heures de course, ponctuée de pauses pour reprendre son souffle, elle décida de s’assoir au sol contre un arbre, le sommeil la gagnant peu à peu. Alors qu’elle ouvrait les yeux, ne sachant pas vraiment combien de temps elle avait passé endormie contre cet arbre, elle se rendit compte qu’elle ne reconnaissait pas l’endroit. Pataugeant dans une mare a l’eau sale et glaciale. Comment avait-elle atterri là, et pire encore, qui l’y avait emmenée et par quelle magie ne s’était-elle pas réveillée. La lueur rassurante d’une torche l’attirait inexorablement et en y regardant de plus près, un amas de pierres taillées se dressait fièrement à sa vue. La lancinante voix dans sa tête lui implorait de partir loin d’ici, de rentrer chez elle implorer pardon et rémission. La peur grignotait peu à peu chaque petit centimètre de son être. Le choix cornélien qui s’offrait à elle dans la lueur de la nuit, suivre l’alignement de ces inquiétantes structures ou choisir de vagabonder en vain, au risque de périr dans les deux cas. Katherine ne put se résoudre à abandonner ses rêves d’enfant, et décidait de suivre sa propre aventure, n’ayant désormais plus rien à perdre…

-Katherine- Un soleil d’azur, source de tes yeux. Un murmure d’or et de saphir. Un détail magnifique qui tous nous attire, Ton doux sourire bienheureux. Mon Amie, Ma Soeur, Illumine le soir de ce sourire. L’aube illusoire viendra à ton rire. Ô toi, douce candeur. Comme de la soie, Douceur infinie que tu es. Et puis chaque fois que je te vois, Je contemple ta réalité. Par la plus brutale des tempêtes, Ou le plus froid des blizzards. Au temps tu tiendras toujours tête, Peu importe tes pas, tes écarts. Souffle au vent, chevelure de feu. Avance sur la vie, mène ton pas. Il te mènera en des lieux ou tu veux. Ainsi ton avenir sera. Tu es une force déchaînée. Une tornade de bonté. Compagnonne à la vie marine, Douce membre Katherine. -Alexender- -------------------------------- Le 24/08/17 : Acceptation White-List Le 14/10/17 : Tunique d'Apprentie de l'Ordre donnée par le Compagnon Maxson et le Telluromancien Nexamus. Le 22/12/17 : Intégration à la Compagnie. Le 04/05/18 : Tunique de Membre de l'Ordre donnée par le Tempestaire Vhral. Le 14/10/18 : Prise de la fonction de Meneuse de l’Ando de Sangha. -------------------------------- - Liste d'apprentis - - Apprentie Rivia - 14/05/18 - Apprenti Orym - 24/07/18 - Apprenti Zireal - 02/09/18 - Apprenti Linraak - 09/09/18 -Apprenti Oscyr - 30/04/19 - Apprenti Motha et Neith - 18/05/19