Je ne pense pas qu’il y ai de vérité absolue ... Sommes nous bon ou mauvais ? Faut-il interroger l'Archonte pour cela ? Quand bien même ... Il nous a donné la vie, et les outils pour réaliser ce que l’on souhaitait entreprendre, est-ce pour autant de sa faute si certains s’en servent pour semer la destruction autour d’eux ? Est-ce mauvais, ou simplement un choix possible dans notre champ de réalisation ? Pourquoi dois-je m’interroger, me questionner sans cesse ? Ai-je réellement le choix dans tout ce que l’on m’a donné à ma naissance ? Peut-être une réponse devrait-elle s’imposer après tout ce temps, occuper à tisser un voile de mensonge et d’explications rassurantes pour ne voir que les reflets d’un monde qui me dépasse. Où est-ce que je me situe, dans cette grande balance que sont les morts et la vie ? Pourquoi ne puis-je pas mourir, et reposer dans la douce et froide étreinte du grand vide qui nous berce en chaque seconde ? L’Archonte veut-il qu’à jamais, j’accomplisse les desseins de proses qu’il veut bien me montrer ? Chaque soir ... J’écris ... Enivré par le tanin de boissons exotiques. Certains vers ne daigne même pas m’adresser la moindre fragrance, tandis que d’autres, plus étranges, me délivres un somptueux repas, des centaines de saveurs m’arrivent par chaque lettre, et inhibe les doutes qui résident dans mon esprit. Qu’il est rassurant d’écrire des vers inavouables à chacun, d’autant plus qu’en l’encre rouge imbibe le papier jaunis. Je pense en avoir assez de vivre ainsi ... Bien que mon travail me permet de récolter différentes essences, plus ou moins sombres, d’encres, je ne peux me résoudre à rester aux ordres d’un enchevêtrement étatique n’ayant point la faculté d’apporter du réel dans ma vision. Seul ce qu’ils décident est vrai, seul ceux qui décident tissent le vrai. Cela ne devrait pas être ainsi. Le vrai se trouve parmi les âmes errantes dans le ciel, entre mamm et tad, le Soleil et la Lune. Si l’Archonte me fait goûter ses vers, c’est que ses sombres pensées doivent se réaliser. Et le feu brûle, brûle, et je marche, marche, comme j’ai toujours vécu. Les cris s’éloignent peu à peu. Je ne pense pas que ce qui nous a créés est mauvais, et je ne pense pas comme l’Homme le soit, mais entre la vie et la mort, je pense avoir choisis bien qu’on me l’ait imposé. Les statuts forment un chemin, et la lumière perce la nuit. Je pense être enfin arrivé ...

En attente.