Il arrive des moments dans ma vie de jeune homme à peine adulte, ou presque adulte peut être ? Cela dépend de votre jugement, où le doute commence à m'habiter. Qui suis-je ? Comment définir mon tempérament ? Les choses que j'aime, mes habitudes avec autrui et avec moi même ? C'est quelque chose de banal mais pour bien résumer à moi même l'être que je représente, j'aime me remémorer des petites anecdotes du passé qui bien que souvent peu intéressantes s'avèrent être des petites pièces composant ma psyché et toutes ces choses du genre. Il y a par exemple cette fois où je me pavanais dans les champs fleuris de la demeure de mon père, elle portait le même nom d'ailleurs "La demeure aux champs-fleuris", même s'il s'agissait très clairement d'un manoir ne nous le cachons pas. Il m'arrivait de croiser cette jeune fille, même âge que moi, plutôt charmante je ne vais pas mentir et qui, même si ça je le comprendrai bien plus tard, semblait avoir le béguin pour moi. Timide et gentille elle venait alors me rejoindre pour me saluer, seulement venir me saluer lorsque je me pavane dans les champs-fleuris c'est me déranger. Bon sang je veux dire, je ne suis pas quelqu'un de méchant mais j'étais en pleine réflexion : Devais-je plutôt créer un personnage aux cheveux rouges ou blancs pour ma prochaine aventure ? Grand adepte des livres dont on est le héro, j'avais d'autres choses à faire qu'une plate interaction entre moi, l'homme désintéressé et elle, la gueuse qui l'est un peu trop. Alors je lui ai dis de dégager. Je ne sais pas trop pourquoi je raconte ça, ça n'a pas trop de sens, hormis montrer que je suis un enfant bourgeois gâté enfermé dans son monde. Peut être parce que je suis au milieu de cet endroit sinistre qui j'imagine est le couloir de la mort on se rappelle de ces petits détails, comme s'il l'on voulait montrer qu'après avoir passé cette porte, ce sera l'enfer que je rejoindrai.

caca