Une brise de vent vient se faufiler dans les feuilles de cette dense forêt. Elle se faufile entre la cîme des arbres semblant chercher un endroit pour venir y périr sagement, embrassant les feuilles et la vie active de cette forêt, dansant dans le cou des cerfs. Puis elle mourut, là entre deux fioles qui viennent s'entrechoquer dans une belle mélodie. Ces fioles nous ouvrent la porte d’une communauté recluse de toute société active et commerciale, une communauté se voulant érudit et discrète, une communauté de druide. Mais un bruit brisa la mélodie des fioles dansantes, celle d’un enfant voyant le jour, un enfant qui se fera bercé par les doux bruits de la forêt et de ses compères pendant son enfance. Cet enfant est l’un des rares enfants à avoir vu le jour au sein de celle-ci, elle n’avait personne avec qui jouer. C’est tout naturellement qu’elle se dirigea dès son plus jeune âge vers les rites et techniques de sa communauté, apprenant de ses pères en les regardant manier les fioles et les différentes cueillettes. Elle trouva facilement sa place au sein d’eux, cette grande envie étant remonté aux oreilles des personnes gérant la communauté, elle se fit inviter, malgré son âge, dans les tâches les plus ardus. Mais l’une d’elles fût un choix des plus compliqué, le choix d’une vie. La communauté souhaite enfin se renouveler, souhaite créer de nouvelle chose en apprenant du monde extérieur. Mais les anciens, comme les parents, sont trop habitués à cette forêt qui ne fait que des les appeler, ne fait que de leur demander de rester. Chayah fût la seule n’ayant pas encore exploité de réel lien avec celle-ci et elle fût choisi pour cette tâche, afin d’apporter des nouvelles du monde extérieur. Une dernière cérémonie en son honneur, une cérémonie pour la remercier, une cérémonie pour peut-être lui dire “Adieu”. Une seule personne était partit de la ville, c’était la matriarche. Elle était là face à elle, vient lui dessiner quelques lignes sur le visage, puis l’embrassa sur le front. La matriarche voyait presque son reflet d’elle étant plus jeune avant son départ, les deux femmes se ressemblent maintenant en tout point, sauf au niveau de l’âge. C’est le coeur lourd, mais plein d’espoir que Chayah sortit de cette forêt. Tremblant comme les feuilles qui l’avaient protégés depuis son enfance et partit vers la première ville qui lui tendra les bras pour apprendre d’eux.

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