§gLors d'une après-midi ensoleillée§r, au sein d'une taverne bruyante. Un cri retentit.. non, plusieurs cris. Les hommes et femmes dedans étaient pris d'une profonde terreur à la vue de la scène qui se déroulait devant leurs iris. Un homme aux cheveux longs et épars baignaient dans le sang qui se déversait le long de sa tête. Le crâne arborait désormais mortellement un morceau de bouteille brisée au niveau de son front et peu à peu la lumière dans les yeux de cet homme disparaissait. Il repassait dans sa tête sa vie et les actions qui l'ont conduit jusque-là, comme une dernière action avant d'atteindre la fin d'une vie. Je m'appel-.. non, je m'appelais Remio Hermans, je suis né dans la région de Ferlens. Une région réputée pour sa végétation et particulièrement ses champs de coquelicot qui pouvait parfois couvrir plusieurs hectares. J'étais né dans une famille ni pauvre, ni riche. Juste le milieu suffisant pour avoir une vie qu'on pourrait qualifier de décente. Ma mère était pâtissière et m'a transmis bon nombre de ses recettes, j'ai encore le souvenir de l'odeur de sa douce tarte aux pommes, un vrai régal, je vous le garantis ! Quant à mon père, il était mercenaire, il n'était pas très présent à la maison, mais il subvenait à tous nos besoins et quand il était là.. Il me racontait des aventures et des histoires en masquant la réalité bien sombre derrière chaque mission tragique. J'étais d'un niveau correct lors de mon éducation, j'ai même reçu une éducation martiale ! Un réel prestige n'est-ce pas ? ... M'ouais, les nobles en reçoivent aussi, mais de mon côté, je pouvais manier une hache alors que j'étais un enfant de la classe moyenne ! Et vous vous posez sûrement de comment je l'ai appris..? Eh bien.. Un ami de mon père, ni plus, ni moins. Il m'a même donné un manuel autodidacte, une véritable bible ce machin. Cependant, si ma vie était toute rose, je ne serais pas entrain de baigner dans mon sang, hein.. Espèce de feignasse qui aime bien l'alcool. Car oui, j'aimais bien arborer un air tranquille et décontracté, mais bon.. J'aime beaucoup trop l'alcool et cela m'est arrivé de m'attirer des ennuis. Fait amusant, ma première ivresse était à 15 ans ! Déjà jeune, et déjà si bourré. Je me souviens m'être réveillé dans la maison familiale et m'être fait passer un savon comme jamais par ma mère.. Mais cela ne m'a pas empêché de le refaire, car quand on boit, on ne s'arrête pas si facilement. Mais.. Je m'égare.. L'alcool m'a apporté autant de joie que de problèmes, souvent, cela pouvait m'arriver d'emmerder des personnes qui ne fallait pas et du jour au lendemain alors que j'étais sobre. J'avais un type avec une dague qui voulait me tuer. Bon, je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas un très grand admirateur des héros pacifistes. Pour moi, un problème se coupe à la racine et cela peut commencer par infliger une correction allant de mémorable à définitive. Bon, autant vous dire que cela m'a valu quelques recherches de la part des Gardes qui m'ont enfermé quelques fois dans leurs cachots.. J'ai eu une fois où j'ai, sans faire exprès, infligé une punition définitive à un type. C'était un type qui avait plus l'allure d'un mort-vivant que d'un humain et sa structure osseuse était comme du verre. Pas de bol, ma hache a ouvert son estomac et son repas s'est déversé sur le chemin d'un bois délaissé. Donc.. pour éviter d'avoir de vrais problèmes, j'ai dû faire un petit feu. Cela m'a permis de dissimuler les traces et de ne pouvoir jamais me faire prendre... Quand j'y repense, j'imagine que c'est le dur retour des choses qui se passe actuellement. Tu dois être content de pouvoir me voir mourir, Frangin à la structure vitrifiée. Quoi ? Pourquoi je l'appelle Frangin ? Car j'aime parfois appeler des personnes comme ça : Frangin, Frangine, Compagnon de Bar ou Sang chaud alcoolisé. Oui, je fais bien allusion à cette corne de verre qui est pour le moment plantée dans mon crâne. On était tous les deux moitié bourrés et j'ai eu le malheur de parler de son crâne chauve. Je crois qu'il n'a pas apprécié et qu'il a voulu me rappeler que des cheveux ne servent pas à protéger son crâne. Et avec un mauvais angle et une force démesurée. Mon crâne n'a pas vraiment apprécié. Bon.. Dans tout ça, de quoi on se souviendra de moi ? D'un alcoolique pour beaucoup de gens et d'un gars plutôt sympathique pour mes proches. Et mes parents me diront sûrement que j'aurais mieux fait de faire pâtissier avec Maman que d'être recrue au sein de la garde régionale pendant seulement quelques semaines. Bon, ce n'est pas tout ça, mais on discute depuis plusieurs secondes déjà ? Je ne me suis jamais senti autant vidé que maintenant. C'était tout de même une chouette dernière discussion avec toi, ma petite conscience. Je suis un peu désolé de ne pas t'avoir écouté quand tu disais que ce serait mieux que ce soit le dernier verre. Et effectivement, si je t'avais écouté, mon dernier verre n'aurait pas été celui encastré dans mon crâne. Dans la taverne, l'Homme avait fini par traverser le seuil de la mort, son teint pâle et son regard livide trahissaient un manque flagrant et irrespectueux de vie. Ses yeux bleutés observaient le plafond alors que ses tresses de longs cheveux baignaient dans un liquide de la même couleur que les fils les attachant. Pourtant, si cela devait être la fin d'une Histoire prématurée comme un arbre en saison froide. Des bourgeons peuvent apparaître quelque temps plus tard. Une seconde, une minute, un jour, voire peut-être un millénaire ? Dans tous les cas, cette histoire mérite d'autres chapitres pour être enfin considérée comme un véritable conte.

§4§gHello World !§r§r Clément, Clem ou Klement pour les plus anciens. Je suis un ancien joueur d'HB qui a décidé de revenir pour alimenter ce rooster de personnage §gINCROYABLE.§r