Ci-dessous, je vous conterai ce qu'on peut appeler, un recueil de mémoires. Il vous faut savoir avant continuer votre lecture, que ce qui va suivre, n'est pas à proprement parler mon histoire. Mais l'histoire d'une rencontre entre un garçon et une reine de la nuit. Du très loin que je m'en souvienne, on m'a toujours appelé "Palhu", bien que je ne sache pas pourquoi. A cette époque, je n'était ni spécialement fort, ni spécialement qualifié. J'étais juste un badaud parmi tant d'autre, vagabondant et aidant à gauche à droite. Seul mes yeux vairons me différenciait des gens normaux, mon iris droits étant de couleur vermeille. Mon quotidien monotone était uniquement rythmé par le jour et la nuit ou encore le samedi, où j'aidais à la taverne. Pourtant, ce soir là, ce quotidien fut brisé par cette rencontre. Nous étions le samedi, après mon service à la taverne. Ce soir là, contrairement à ce que l'heure tardive aurait pu faire penser, le ciel ondoyait sous l'éclat argenté du rayon de lune. Trouvant le temps fort doux, je me décidai faire un tour par la stèle de pierre sur la colline à côté du lac. L'eau semblait faites de mercure sous cette lumière lunaire presque surnaturelle. Je m'assis sur la stèle, profitant de la brise nocturne. Je vit cette forme fantomatique sur la colline proche. Je me rendis compte que cette forme était en réalité une fille vêtue d'une simple robe blanche. Sa fine silhouette était encadrée par une longue chevelure faites du même argent que la lune de cette nuit là. Comme envoûté par l'aura de beauté froide émanant d'elle, sans m'en rendre compte, un pas en entraînant un autre, je me retrouvai au pied de son piédestal. Le frottement de mes pieds sur l'herbe humide attira son attention. Se retournant, elle me regarda d'un regard que je n'oublierai jamais. La tristesse se lisait dans ses yeux. Descendant de la colline d'un pas voletant, elle se retrouva en face de moi. C'est à ce moment là que je me rendis mieux compte de son apparence, elle était plus petite que moi et semblait être la fragilité incarnée, on aurait pu croire qu'elle puisse être brisée par une simple bourrasque. C'est en se dressant sur la pointe des pieds que nos lèvres entrèrent en contact. Mais, ce qui m’étonna le plus était que son corps ne dégageait aucune chaleur, son corps était froid comme la pierre. Se reculant, les yeux emplit de larmes, elle me chuchota: "Je suis désolée". Le contact de l'acier pénétrant mon abdomen fut foudroyant, comme ma chute, les mains sur la crevasse d'où s'écoulait ce liquide chaud et visqueux. Et pourtant, la où devait se trouver la lame, se tenait seulement un creux contre lequel était collé le tissu de ma tunique. Redressant la tête, pour l’apercevoir une dernière fois, je ne vis qu'une poussière d'argent se dissiper au gré du vent. Ensuite, ce fut le noir total et mon réveil dans cette tombe où l'on m'avait laissé pour mort. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne ressens envers cette étrangère aucune antipathie, je partage plutôt avec elle, de la tristesse à son égard. Je recherche maintenant la connaissance et la puissance, pour un jour réussir à la retrouvé et à lui redonner le sourire. Pour cela, je suis près à employé n'importe quels moyen. Une personne ayant le pouvoir de vie ou de mort, est une personne malheureuse.

En attente.