Oh, mon dos! Je me nomme Lycinius Ariste, j'ai... Je... Je ne sais plus quel âge j'ai, combien d'années se sont écoulées depuis ma conception. Sûrement beaucoup. Cela fait déjà depuis trop longtemps que je ne compte plus. J'ai oublié pas mal de choses avec la vieillesse, mais je vais vous raconter vite fait comment je suis arrivé ici si vous le voulez tant. Je viens donc d'un village de ce Cubemonde, un très beau village! Un village ayant un nom qui m’échappe à présent... Je me rappelle juste qu'il était magnifique, tout comme ses habitants, ses structures, et tout comme Lucie. Oh Lucie que je l'aime, mon amour, ma petite orchidée! Je m'égare! Continuons. J'étais donc un homme comme tous les autres, un homme qui savait qu'après la vie, il y a la mort, et que la mort est le voile qui cache la vérité, qui cache une vie éternelle dans un monde que l'on appelle Paradis. Par contre, quelque chose d'étrange m'arrive depuis ma première mort, oui, je dis bien première, moi aussi je fus étonné. Je voyais mes amis mourir, un par un, de vieillesse, de maladie, meurtres ou autres, tous sans exception, y compris Lucie, ma douce fleur d'oranger, morte dans un accident... Du moins c'est ce que l'on ma dit. Après, j'ignore si elle est comme moi, je ne l'ai juste plus revu depuis... Je préfère ne plus en parler. Comme je disais, Lucie est morte. Moi, en tant qu'éternel et fidèle amoureux de ma chère Lucie, je décidai de mettre fin à mes jours, et je m’élançai du haut de la falaise où eut lieu notre premier pique-nique. À ma grande surprise, je réapparus pas trop loin du village. Cela s'est souvent répété depuis... Un échafaudage qui m'est tombé sur le crâne et d'autres "petits" accidents. Je mourais et je renaissais! Au bout d'un moment, je perdis le goût de la peur. Quand il pouvait y avoir du danger, "je sautais dans la fosse aux lions". On a fini par me prendre pour un fou, et on m'a donc chassé du village, tout seul avec mes petites affaires de vieux lettré. Au bout d'un moment j'ai dû me calmer. Mon âge ne me permettait plus de faire de telles bêtises... D'autant plus que mourir est assez désagréable... À force d'abuser de ma condition, j'ai commencé à sentir un vide en moi... Il y avait quelque chose qui manquait. Avant je ne m'étais jamais posé la question. J'avais mes livres, mon éducation, je pensais savoir tout ce que je devais savoir. À présent, ce n'était plus assez. Il y avait une question qui me rongée, et la réponse me manquait. J'ai donc commencé à chercher cette réponse. J'ai tellement voyagé que, dû à mon âge, j'eus oublié la raison pour laquelle je me mis à pérégriner. À mon stade, ce sont des choses qui arrivent... On pourrait dire que je suis arrivé ici par hasard, mais je n'en suis pas sûr. Je cherchais le pourquoi, et le pourquoi m'a mené jusqu'ici. Trouverais-je enfin des réponses? Trouverais-je enfin ma douce petite libellule?

En attente.