Qabyl est un homme d'une trentaine d'années. Son père, un marchand fluvial, a su lui faire découvrir dès son plus jeune âge les plaisirs gustatifs et le goût du voyage. C'est ainsi que naturellement il s’est orienté vers le transport de marchandises à travers le désert au centre du royaume. Une entreprise vitale dans cette région du monde. Actuellement, Qabyl a 28 ans, il sait lire et écrire et compter, il a eu une éducation simple dans la tradition (son père accordait une grande importance à la culture de ses enfants). Etant d'un tempérament prudent, il continue d'enrichir encore ses connaissances dans le domaine de la chasse et du combat. Le désert n'est pas la région la plus hospitalière. Il n'est pas particulièrement athlétique mais sait se servir de son terrain à son avantage grâce à sa vivacité d'esprit. Il a une chevelure mis long noir de jais avec des yeux bleus et une barbe naissante. C'est un personnage très fier de sa nation et de son savoir-faire. Il se considère comme utile par ce qu'il fait. Sa quête est celle du savoir, les nomades qu'on croise parfois au coin d'une oasis sont une mine de savoir ancien. La vision populaire de son travaille lui donne le contact facile avec des étrangers. Il a appris à ses dépens qu'il faut savoir se taire quand c'est dans son intérêt et observer. Il n'hésite pourtant pas à manipuler un contrat si c'est dans l'intérêt commun. Après une dure journée de travail qui l'avait poussé dans ses derniers retranchements, Qabyl fit halte dans un village. Traverser avec sa caravane le désert du Sunnchiite était une entreprise épuisante. En effet il été resté éveillé toute la nuit sur le convoi pour dissuader les pillards et effrayer les prédateurs, puis avait passé le reste de la journée entre les deux bosses d'un chameau. Qabyl est fatigué et ne pense qu'à se reposer. Sur le chemin du retour il croise un de ses amis d'enfance Amyr qui lui propose d'aller boire un verre dans une taverne sur les quais du port de Balbouc. Bien que fatigué Qabyl accepte, il n'aime pas fréquenter ces lieux ou des poivrots ne savent pas savourer les plaisirs de l'alcool. Une fois sur place ils commandent du rhum. Ils discutent, ressassent les souvenirs du passé. Amyr évoque ses conquêtes et se désespère du célibat de son ami. En effet Qabyl avait bien eu le cœur saisi par le passée mais cette dernière est partie vers les terres occidentales. Depuis cette époque Qabyl avait bien tenté de chercher une femme mais aucune n'avait les saveurs de son premier amour. Le temps passe et leur commande arrive enfin après un bien long attente la gorge sèche à discuter de leur carrière professionnelle. Amyr avait repris l'entreprise familiale de son père en tant que marchand et semblait intéressé par les convois de Qabyl à l'avenir. Cette rencontre n'était peut-être pas le fruit du hasard. Le tavernier s'excuse du retard et leurs vante les mérites de ce rhum qui est apparemment selon ses dires exceptionnelles. Qabyl est donc très curieux de goûter ce breuvage. Alors quel ne fut sa surprise quand il se rendit compte que ce soit disant alcool d'exception n'est qu'un vulgaire rhum rallonger à l'eau. Le sang de Qabyl ne fait qu'un tour et jeta son verre à la figure du tavernier. En l’insultant de tous les noms et en répétant que c'est une honte de servir ça et un manque de respect pour les artisans qui ont conçu cet alcool. Qabyl était fatigué cette provocation du commerçant fut la goutte de trop. Bref en somme le scandale est lancé et une classique bagarre de taverne débuta. Qabyl s'en sorti plutôt bien. Et c'est ainsi que depuis cette soirée Qabyl fut connu sur tous les quais et interdit dans toutes les tavernes avoisinantes. Ce qui arrangea d’une certaine manière Qabyl et renforça son mépris pour tous ces commerçants qui abusent de l'ignorance de leurs clients. Avec le temps Qabyl se lança dans son propre commerce en association avec Amyr. Sur ses caravanes, il avait fait peindre un poing fermé, bleu en son centre pour prouver qu'il n'avait aucune intention belliqueuse en entrant dans un village. Sa réputation n'était plus à faire entre la qualité de son travail et son caractère bien particulier. Cependant en vieillissant il s’assagit et devint plus méfiant. Qabyl savait que pour aller plus loin dans le métier il fallait sortir les crocs et imposer ses décisions. Alors que tout aller bien dans sa vie et qu'il allait enfin pouvoir lancer son nouveau voyage vers la capitale il se passa quelque chose de terrible dans sa vie. Une nuit, il contrôlait comme chaque mois les allés et venus de ses caravanes, il fut capturé par la garde et jugé pour le meurtre de Amyr. En effet ce dernier avait été retrouvé mort dans un tonneau à la douane. La méthode pour dissimuler le corps le désigner comme coupable. De plus en cas de décès l'entreprise revenait à Qabyl car il possédait la majorité des parts de l'entreprise du fait de la mort d'Amyr. De nombreux témoignage envers et de quelques commerçants qui jurèrent avoir vue des choses qui l'inculpaient directement. C’était sa parole contre la leur. Il eut beau se défendre et crier au complot envers lui et il fut jugé potentiellement coupable et mis en prison en attente de son sort. Cette période fut la plus sombre de la vie de Qabyl réfléchit sur comment as-t-il pu arriver là. Et dans sa petite cellule et pria sans savoir qui, car il n'y avait nulle religion mise à part celle de l'argent dans le royaume. Et comme Qabyl avait une réputation en ville et de par le respect qu'avait le magistrat pour son défunt père, Qabyl fut exclu de la ville et mis dans un bateau de transport d'esclave. Était-ce ça la seconde chance qu'on lui donnait? Une vie d'esclave? Ainsi dans la cale de ce bateau ou le temps semblait infini, il se remit en question. Son moral était au plus bas. Une chose est sure s'il survit il se méfiera de la nature humaine et sera moins expressif sur ses opinions profondes. En débarquant, il s'enfuit les chaines aux pieds et se dirigea vers le désert le plus proche...

En attente.