Il y a de ces nobles aux visages creusés de sillons qui, quand l'âge vient se plaisent de la compagnie de jeunes femmes et qui viennent aux moissons dans les villages et les maisons pour voir si des belles ne voudraient contre du bon vin leur tenir une salutaire compagnie. Le maître de ces landes étaient vieux et aigri, il déambulait seul dans son château, l'extravagant alcoolique, en repensant le cœur lourd à son adorable bucolique morte sur le lit d'accouchement un cadavre sanguinolent entre ses jambes ouvertes. La fillotte du palefrenier avait de longs cheveux blond et l'innocence de l'âge de raison. Sa vie morose de pauvre paysanne ne jouait sur son humeur et on la voyait si guillerette que nul n'aurait deviné la crasse du jour et le mordant froid de la nuit que bravait sans cesse la malheureuse. Un jour vint le vieil homme à son étable et voyant ses traits pitoyables et pathétiques, pris par la tendre naïve au fond de son cœur durci il su trouver encore le sentiment pitoyable de prendre la fillette avec lui et de l'arracher de la crasse de sa vie présente. Ainsi, grandissant, la fillette donnait au vieillard un peu de fierté et de joie, il lui rendait, lui, le réconfort d'un bon feu et d'un lit. La fillette qui n'avait connue que la paille et la boue se retrouvait drapée de soie et de velours. Quant au vieil homme c'était pour lui l'occasion d'avoir plus qu'une simple dame de compagnie, la fille qu'il n'avait pas eu. C'est ainsi que vivaient paisiblement le noble Boniface et la petite Amaranthe. Un jour, le vieux voulut toutefois voir le monde, prenant deux chevaux, un âne et des vivres, ils allèrent ainsi à l'aventure ! Jusqu'à ce qu'ils arrivent sur les terres de l'Ordre ...

En attente.