Histoire du personnage
Salut !
...
Euh...
(les présentations, les présentations...)
Bonjour, je m'appelle Nimroth Linie, et j'ai toujours su qu'il y avait un truc qui clochait chez moi.
Avant le fait que je ne meurs pas ou que ma présence ici est l'issue de deux mots d'un inconnu, je ne sens pas la douleur.
Je vivais donc une vie tranquille avec mon père, ma mère, mes deux frères qui me frappaient de temps en temps lorsqu'ils n'avaient plus de poules à traumatiser, et ces quelques animaux dans une ferme à l'apparence tout à fait bucolique.
La spécialité de mon père, c'était les pommes de terre qu'il cultivait exclusivement pour faire de l'alcool. Son nom commençait d'ailleurs à être assez connu dans la région.
À l'époque, à cause de mon affection particulière, je n'avais pas de but, de valeurs ou même d'amis. Chaque jour, je me rendais chez le curé de mon village le matin avec les autres enfants qui ne préféraient pas comme mes frères se battre à la place. J'aimais beaucoup l'école, ma maladie n'était pas discriminatoire là-bas et j'apprenais beaucoup plus vite que les autres enfants de mon âge, si bien qu'à l'âge de douze ans je pouvais parfaitement lire, écrire et compter.
L'après midi, par contre, je travaillais dans les champs avec ma famille. Il faut retourner le monticule de terre qui protège le tubercule fréquemment et enlever les mauvaises herbes où s'abritent les doryphores et les pucerons lorsqu'on secoue les plants.
(Bon, cela devrait être assez, j'écrirai mon traité sur la culture des pommes de terre plus tard.)
Je pensais donc que tout allait bien. Puis je suis morte.
En fait, mes frères s'amusaient à jeter de l'alcool dans la cheminée puis faire passer mon bras au-dessus des flammes car notre père s'occupait de l'étable nouvellement construite et notre mère s'occupait des poules.
Seulement, mon plus grand frère a glissé et a déversé plusieurs litres d'aquavit dans le foyer. À ce moment, il n'est pas inacceptable de dire que tout c'est passé très vite, et en moins de temps qu'il ne faut pour dire "boum", les flammes ont pris dans toutes les directions, et ont atteint les bouteilles sur le mur et enfin l'atelier de distillation en cours d'utilisation. La maison a, comme vous pouvez le prévoir, fait boum a son tour.
Si je disais que miraculeusement toute ma famille a survécu, vous ne me croiriez pas. Ce qui est normal, puis ce que nous sommes tous morts là-bas, et la maison a été soufflée par l'explosion. Seulement je me suis réveillé dans les décombres, indemne. Même mes anciennes brûlures avaient disparu. Mais ce n'était pas la chose la plus préoccupante.
J'avais mal.
Pour la première fois de ma vie, j'avais mal. Et cela faisait du bien. Pour un instant. Après, l'angoisse et la détresse m'ont envahie pendant un temps indiscernable.
Le reste du village arriva, et une partie m'entoura alors que le reste commença à déblayer les débris à la recherche des autres. On me demanda si je survivrais.
Survivre ? Pour la première fois de ma vie, je ris. Un rire fort, gras et coupé court par la fourche d'un villageois tremblant planté dans mon thorax.
Je me réveillai au milieu du champ de pommes de terre, et ne bougeai pas jusqu'à la tombée de la nuit, tétanisée.
S'il y a une chose que j'ai apprise de cette expérience, c'est que la mort fait vraiment peur. Vraiment, vraiment peur. Et que je ne pouvais pas mourir. Ce qui m'apportera plus de souffrance.
Je mourrais si je revenais au village. Je suis partie vers le Nord, pour peut-être trouver un nouvel endroit pour vivre...
Et en effet j'ai trouver un nouveau foyer : un couple n'arrivant pas a concevoir m'ont vu dormir dans l'une des allées de leur ville, et m'ont adoptée. Grâce a eux, j'ai compris le concept de douleur : blesser son corps même si il se réparera de lui-même est mal.
A vingt ans, j'arrivais à vivre acceptablement en société.
Présentation du joueur
En attente.