Je me nomme Narung et j'ai maintenant trente et un printemps passés. J'ai grandi très loin d'ici, dans le royaume insulaire d'Albarenne, dans un petit village au beau milieu de la forêt vivant de la chasse et du commerce du bois pour les navires. Je vivais seul avec ma mère, n'ayant jamais connu mon père. Je ne savais rien de lui à part qu'il était aventurier, qu'il s'était installé quelques années dans le village mais qu'il était parti sans explications peu de temps après ma naissance. J'ai passé mon enfance à gambader dans les bois et grimper aux arbres. J'ai très vite appris à tirer à l'arc, chasser, traquer, me camoufler. J'aimais aussi beaucoup explorer et découvrir de nouveaux lieux. Connaissant la forêt par coeur, je partais à chaque fois de plus en plus loin. Je partais parfois pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines laissant ma mère dans l'angoisse de ne plus me revoir. À mes seize ans, ce qui correspond à l'age adulte chez nous, je me décidait à partir sur les traces de mon père. Je partis donc pour la capitale, m'engageai comme mousse sur un navire et commençai un long voyage à travers le monde. Au fil de mes aventures dont je ne parlerai pas ici, je finis par le retrouver. Je discutais longuement avec lui et il m'apprit que durant ses voyages il avait eu d'autres aventures et j'avais donc plusieurs demi-frères de part le monde !!! L'ayant retrouvé et ayant toujours soif de voyages et d'aventures, je me mis en quête de les retrouver. C'est ainsi que je fis connaissance avec Narfinn, le semi-nain et Narghaïl le guerrier des terres gelées du nord. Il me restait à trouver le fils d'Edwina Skaïmos, Zazou, dans une tribu de marins nomades. Quand je trouvais enfin Edwina, elle me dit d'observer le plus grand silence en présence de son mari. Celui-ci, Dunfinn Skaïmos ne savait pas que Zazou n'était pas de lui et l'avait donc élevé comme son fils. Malheureusement, ils firent naufrage quelques mois auparavant. Dunfinn s'en sortit mais Zazou disparut en mer. Le pauvre homme ne put se remettre de son chagrin et sombra dans l'alcool. Je repartis donc avec une embarcation dont ils me firent cadeau. Ma quête était finie, je n'avais plus aucun but. Le soir, une terrible tempête me surprit. Par chance ( ou malchance, qui sait ) j'échouai sur une côte et put me mettre à l'abri. Le lendemain, ne sachant pas où je me trouvais, je m'enfonçai dans les terres pour trouver un chemin ou une habitation. Au bout de quelques jours, la nuit était tombée, quand je vis des lueurs au loin. Un village. Je m'avançai vers les habitations, heureux de voir enfin un signe de vie, quand je sentis le sol se dérober sous moi et perdis connaissance. Quand je me réveillais, je me rendis compte que j'etais tombé dans un trou. À coté de moi se trouvait une sculpture étrange. Je me hissais hors du trou et commença a chercher quelqu'un pour m'indiquer ou je me trouvais et surtout ou je pouvais me restaurer et dormir. Au bout d'un moment, je tombai sur un attroupement autour d'un nain blessé. Un homme le soignait. Je me risqua à demander ou nous étions et une gentille personne nommée Auroria m'expliqua que nous étions à Andalaue, la ville de l'Ordre et qu'une certaine "Académie" m'en apprendrait plus. J'allais lui demander plus de précisions quand arriva un étrange personnage. C'était un Nezloyan avec une allure inquiétante. Après quelques échanges musclés avec les habitants qui étaient là, il sortit une flûte et se mit à en jouer. Par je ne sait quelle magie obscure, le son de la flûte appela une multitude de zombies et de squelettes qui nous attaquèrent. Effrayé par le nombre je pris mes jambes à mon coup mais malheureusement, je ne put éviter quelques flèches et, me mettant tant bien que mal à l'abri, je succomba de mes blessures. L'histoire aurait pu s'arrêter là mais pourtant je revins à la vie. J'étais donc un remortel. Jamais je n'y aurais songé. Mon père ne m'avait peut être pas tout dit. Toujours est il que maintenant, j'ai de nouveau un but, je dois trouver des réponses et je sens que cette Académie et cet Ordre peuvent me les apporter.

En attente.