Je suis Addam. Addam, mon nom de famille n’a pas d’importance. Ma mère, Aernas, était secrétaire pour la milice locale. Ses cheveux noirs contrastaient avec ses yeux grisâtres. Elle était souvent absente, alors je ne l’ai pas vraiment connue. Je sais juste qu’elle aimait beaucoup mon père. Mon père ? Je n’ai jamais réellement su, à l’époque, ce qu’il faisait. Il passait beaucoup de temps devant des cartes et des livres, semblant chercher quelque-chose. Il était particulier, il aimait beaucoup ma mère, lui aussi. Il était particulier parce qu’il portait TOUJOURS un masque. Il laissait parfois ma mère lui enlever, mais toujours en privé, dans leur chambre. Ce qu’il cherchait, je l’ai appris plus tard, quand, du jour au lendemain, il est parti. Il cherchait l’Ordre. Ce qu’il m’a laissé ? Une tenue noire, une hache gravée d’insultes et ornée de roses, et un masque. Je n’avais jamais su ce que mon père faisait comme travail, mais visiblement, cela rapportait énormément d’argent. Bien plus que ma mère, en tout cas, car j’ai vite vu notre situation se dégrader, jusqu’au jour où ma mère m’abandonna, à mes 13 ans. J’ai alors pris les livres de mon père et j’ai cherché l’Ordre, dans ma tenue noire, caché sous mon masque, pour rendre hommage à mon paternel. J’ai tenté de devenir marchand itinérant, pendant mon voyage, avec les bricoles que je trouvais, mais les gens fuyaient mon masque… Alors, comme mon père le faisait, j’ai appris à voler. Nous cassions, depuis plusieurs générations, ce cliché du voleur agile qui escaladait partout. Nous savions crocheter une serrure, et c’est tout ce dont j’avais besoin. Je vivais de cela, car j’étais seul, et jeune mais un jour, j’ai rencontré une belle fille, brunes, aux yeux verts, très timide. Elle était plus âgée que moi de trois ans. Je l’ai rencontré vers mes quatorze ans. Nous avons alors appris à faire connaissance, et elle accepta sans problème ma situation, car elle venait de fuguer du cocon familial. L’excitation procurée par l’aventure était à son apogée… Nous vivions de campements en campements, d’auberges en auberges. Les années passaient, et, du haut de mes 18 ans, je traversais une des dernières villes qui me séparaient de l’Ordre. Ma compagne, Mear, s’installa dans cette ville avec de l’argent que nous avions mis de côté. J’ai continué ma route et j’ai trouvé les ruines d’Andalaue. J’ai continué pour finalement trouver Sangha. Il ne me reste qu’à trouver mon père. Car je suis le fils de Nektivist. Du moins, un de ses nombreux enfants. -Addam-

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