Et ce fut malgré moi que je naquis ce jour, Sans avoir jamais rien demandé, me voilà propulsée dans ce monde rempli de vérités et de complexités folles. Et après des parents osent demander à leurs enfants pourquoi ils demandent tant de choses, en nous affublant du drôle de titre de "capricieux". Il en va de la simple raison que les enfants cherchent réparation auprès de ceux qui leurs ont affligé la pire des punitions : la vie. Je suis née ici, et par ici je veux dire là, non pas que là soit identique à ici, mais disons que non loins de là, ici a un là-bas, et c’est là où je me rend. Non pas que là-bas soit plus intéressant d’ici, mais là ou je suis, ici, c’est là où je naquis alors que là-bas, c’est là où tout commencera. Enfin, c’est ce que je cru, car je ne le pu, je le fus, trop jeune, trop petite et trop naïve pour aller sur l’île, alors j'ai chue d'Anda à l'Aca lorsque là non loins d'ici j'étais, je me retrouva loin. Et qui dit loin dit long mais qu'est ce que le long quand l'éternité coule dans nos veine… Alors j'ai commencé à me mouvoir dans ce corp maudit qui n'était pas le mien. De pas à pas vers le salut de ce don que mes parents m'avaient transmis. Un don, j'aurai tout entendu. Et ce sous prétexte que nos sens étaient plus développés. C'est ça oui. Une oreille plus fine pour écouter les railleries des autres. Un nez plus fin pour se rendre compte à quel point la pluie nous donne cette odeur de chien mort. Des instincts stupides et inciviques qui vous donne envie de courir et de chasser, des muscles plus robustes qui permettent de fuir vite et loin. Je ne sais même pas comment j'ai réussie à avancer avec une tel damnation. Mais le jour est enfin venu de monter. D'Aca a Sangha par Anda, me voilà au là bas de là. Et par delà là bas j'irai lorsque je saurai. Mais même si je pensais que mon ascension ne serai pas de tout repos, je ne m'étais pas encore préparée à une tel avalanche de mépris : De par le commun de Garde, écervelé, stupide et disgracieux qui n’ont eu de cesse de me traquer comme une erreure de la nature. De par le commun Théoricien qui, non content d'être les seuls techniciens se permettaient procrastination et orgueil. De par le commun Compagnon snob et pétant, riche et méprisant, tant égocentrique que hautain. De par le commun Sacerdoce imbus d'eux même, ces chiens qui ne respectent ni le dogme, ni la doxa, ni nos valeurs. Je m’en suis sortie grâce à mon amie, et je suis devenue sa seconde pendant de long moments durant, encore forts et pleins de sens aujourd’hui, je les chéris comme étant les rayons de soleil de la tempête du début de mon existence. Puis d’elle je suis devenue artiste. Non pas que je le suis devenue mais disons que pour la première fois, je me suis exprimée, exprimée face à cette répression, exprimée face à ce mépris, exprimée face à ces incohérences. Je me suis sentie libre pour la première fois. Mais c’était sans compter sur la merveille de ce monde qui consiste à détruire espoirs, forces et convictions. Nous serons des moutons. Nous le devons pour eux. Mais je refuse. Alors je suis partie. Non pas de ce monde mais de là-bas, car là-bas n’était pas beau, car là-bas était creux. Mais au loin de là-bas existe, et renferme bien plus de choses que là-bas. Du bonheur, du mystère, des savoirs et de l’amour. De l’Amour. Au loin est le seul à respecter nos valeurs. Au loin sera désormais ma maison. Et depuis, les jours ont passés. Je ne suis plus maudite, je ne suis plus damnée Je ne suis plus petite, je ne suis plus cachée Mais par au loin je suis bien plus, Je suis la clairvoyance et l’épaule sur qui pleurer Je suis le soutient et le glas qu’on fait raisonner Je suis le voile enfin levé Je suis la plume sur le papier Je suis l’accord en fin de soirée Je suis la demoiselle aux mille pinceaux pour l’une Je suis petite fleur pour l’autre Je suis Aldeid, Astrologue et Artiste de l’Ordre, Enchantée.

GIMME GIMME ART ! D: