Un sourire animal sur son visage de femme, indice de la douceur infinie de son âme orne toujours ses traits. Son pelage étincelle d'une blancheur sans pareil, comme les neiges éternelles Des glaciers illustres dont elle tient sa grandeur. Poème par le Maître Lucien ======= Le soleil. Si brillant. Il brulait la peau de crème de la jeune fillette à la chevelure de la couleur des nuages qui décorent ce ciel qu’elle aurait tant aimé pouvoir contempler plus intensément. Mais le soleil, une fois de plus, venait lui rappeler sa condition, et la forçait à regagner la sécurité sordide de l’ombre. A travers la fenêtre de sa modeste chambre, elle observait ses camarades, des visages familiers et heureux, profiter de la chaleur de cette journée d’été. A cette heure, les adultes riaient de bon coeur, vaquant à leurs tâches quotidiennes et essentielles, les adolescents se confiaient des amourettes éphémères qui réchauffaient leur être bien plus encore que la canicule… Et les enfants, ces chérubins innocents, jouaient. Elle pouvait les voir s’adonner à une troisième partie de cache-cache, leur activité favorite. Kynna, une fois de plus, ne pouvait que contempler. Sa condition n’était pas une préoccupation de vie ou de mort, bien qu’elle arracha quelques larmes de regret à sa mère épuisée, allongée et défaite sur son lit de maternité, lorsqu’elle prit dans ses bras sa petite fille à la peau si claire, trop claire. Elle en soutira bien plus, au goût de l’amertume d’une vie passée enfermée, à la fillette en question. Kynna apprit ultimement à accueillir la nuit comme une opportunité d’enfin se rendre utile auprès de sa mère adorée. Lorsque les rayons du soleil faiblissaient, se teintaient de l’ocre du crépuscule, elle se ruait aux champs pour porter assistance aux villageois exténués par la présente journée de labeur. Et, lorsqu’elle arrivait trop tard, elle s’assurait que la réserve soit bien rangée, prête à recevoir les premiers givres. C’était une fille adepte des réjouissances et, lorsqu’elle eut l’âge de sentir son corps changer et vieillir, elle fut l’étoile rayonnante des fêtes, ces beuveries et bals dansants organisés à la moindre occasion. Elle tournoyait, sa chevelure blanche voltigeant après chacun de ses pas, ses iris incandescents pétillants d’une excitation et d’une fierté inarrêtable. Un jour, Kynna partit. Ce fut, à vrai dire, à l’aube de son vingtième hiver. Quand bien même la moisson et la fête faisaient d’elle une femme comblée sur l’instant, son regard était toujours tourné vers le lointain. Ses oreilles, à l’entente du moindre petit ragot provenu de l’extérieur de la région, se dressaient. Elle consignait chaque histoire dans un carnet, véritable almanach de ses rêves d’exil, noircissant page après page de récits d’aventure et de découverte. L’un de ces chapitres était consacré à l’Ordre d’Herobrine, cette légende tue qui attirait des regards sévères. Kynna se surprenait souvent à le relire, ressassant sans cesse dans son sommeil ce que pourrait être la véritable identité de ces érudits venus de l’Inconnu pour braver l’Inconnu. Un jour, Kynna partit. Et, laissant derrière elle vingt automnes d’une vie confinée ainsi que des pleurs issus d’une mère bien trop aimante, bien trop inquiète pour sa fille, elle se mit à la recherche du chapitre interdit qu’elle avait tant fantasmé. La jeune femme trouva l’Inconnu qu’elle cherchait et, sur la route, une bure aux couleurs de la cendre, puis de l’émeraude. Fort véritablement, la fillette rêveuse avait pénétré dans l’univers des histoires racontées par les voyageurs voûtés de fatigue et d’ivresse qui venaient passer une nuitée ou deux au sein de l’auberge de son village. Mais son coeur appartenait au voyage, et l’érudition prônée par l’Ordre qu’elle avait gagné générait en elle un sentiment amer et familier : de la stagnation. Aussi ambitieusement qu’elle avait délaissé tout ce qu’elle connaissait et chérissait, elle s’éloigna de l’île volante qui l’avait accueillie. Sa nouvelle hôte fut la forêt et, comme valets, les horreurs de la nuit. Farouche, fébrile et maladroite, la lame émoussée qui lui servait de seule défense n’allait lui garantir qu’un trépas ignoble, lorsque la salvation vint à elle : des marcheurs, des hommes des environs, qui ramenèrent à leur campement la jeune femme blessée et au bord de l’inconscience qu’était alors Kynna. Des rires francs, des sourires dévoilés à pleines dents, cette troupe de roublards fut la seconde famille de la rescapée. Matin après matin, lorsque les rayons du soleils lui permettaient une sortie indolore, Kynna s'exerçait et se perfectionnait aux arts du combat. Bientôt, elle tint en échec le plus néophyte de la troupe, un gringalet taillé à l’image d’une perche qui n’avait jamais vraiment caché son faible pour la femme, à l’hilarité générale de ses camarades et de Kynna elle-même. Ce premier adversaire n’était qu’une étape et, quelques courts temps après, l’élève dépassa le maitre. Le plus robuste de tous, le chef du groupe, un petit costaud à l’allure athlétique et aux traits qui lui valaient les œillades des concubines des quartiers de basse réputation, avoua sa défaite. Désormais, Kynna n’était plus la faiblarde jeune femme qui fut rescapée auparavant. Elle était devenue à son tour robuste et redoutable. Son œil s’était affuté à l’instar de sa lame et de son coup, et ses formes s’étaient affirmées. Nul ne voyait plus en elle une camarade, mais une prétendante joviale mais distante, une véritable tentation. L’un après l’autre, les déclaration s’enchainèrent, et sans exception, elles furent déclinées. Kynna, inarrêtable exploratrice, avait reporté son attention sur l’horizon incertain. Le dernier à avouer ses intentions fut le dirigeant de tous et, ne faisant pas défaut à la généralité, il reçut le courtois refus de la jeune femme. Lorsqu’elle voulut annoncer son grand départ, ce fut au tour du dirigeant de refuser. Aussi subitement que terriblement, un sentiment glacial vint poignarder le cœur de l’exploratrice. Sa confiance avait été abusée, sa liberté une fois de plus restreinte. De rescapée, elle devint prisonnière. De distante, elle devint détruite. Ils le faisaient pour son bien. Ils voulaient la préserver des horreurs de la nuit qui lui avaient causé tant de détresse à cette époque où elle ne pouvait manier l’épée. Les regards qui lui étaient adressés étaient coupables, fuyants, mais les ordres étaient les ordres, et personne ne vint à son aide. Et personne ne protesta lorsque, à l’occasion d’une nouvelle tentative d’évasion, le dirigeant furieux exigea que l’on lui marque le cou au fer rouge, signe de honte éternelle. Et personne n’osa pleurer lorsqu’elle leur supplia d’abréger ses souffrances. Et pas même le grand gringalet n’adoucit sa prise sur son bras gauche. Son évasion, elle la voulait tant, et le dirigeant la lui accorderait. Meurtrie, en pleurs et désarmée, elle fut jetée au festin des horreurs. Lorsque le gringalet opta pour se retourner un instant, il fut tiré en avant. Et Kynna ne revit plus jamais ses sauveurs devenus tourmenteurs. Par miracle ou par œuvre d’un sordide destin, la jeune femme trahie et marquée à jamais retrouva le chemin de l’Ordre qui l’accueillit sans jugement aucun pour la seconde fois. Cette étreinte, elle n’osa jamais le confier à ses confrères et consœurs, elle en a toujours été reconnaissante. Peut-être, au fond d’elle, y reconnait-elle l’amour inconditionnel semblable à celui que lui a offert sa mère ? Ou alors est-elle simplement reconnaissante de pouvoir profiter d’un havre serein, bercé malgré l’appel morbide du Cosmos dans la tranquillité d’une existence de découverte fraternelle ? Kynna ferma les yeux et resserra la cape verte autour de sa peau refroidie. Elle était en sécurité. texte par la membre Aldia

Alors moi c'est Kynna, je fais du rp depuis un peu plus de quatre ans ici et cinq ans en tout. Généralement, je me fixe sur un serveur ou deux mais c'est rare que je fasse plus (et HB en fait parti !). Mais sinon, IRL, je suis une fana de musique à tel point que j'aimerai en faire mon métier. Je suis pour l'instant encore en lycée mais je serai dans une école d'audiovisuel donc ça va être cool. Voila voila Sinon, en vrai je suis quelqu'un de gentil et qui ne mort pas, promit ! ====== Musique qui correspond bien avec Kynna https://www.youtube.com/watch?v=x-e-REZr31I Petites images de Kynna. Je remercie énormément les personnes qui les ont fait ! https://herobrine.fr/uploads/posts/small_post_124686_474352304.jpg Par Julietta https://herobrine.fr/uploads/posts/post_124693_131805385.jpg Par Arkanes https://media.discordapp.net/attachments/589203110174523408/735136061860085790/Kynna_commande.png?width=297&height=445 Par Uboelblatt