[EN COURS DE MODIFICATION] Murdoc Niccals est issu du quartier le plus pauvre de la banlieue d'une ville au fin fond du trou du cube du monde. La négligence d'un maire avide avait fait qu'il comptait parmi les nombreux orphelins répartis dans un réseau de foyers, construits en périphérie dans l'optique de délocaliser la pauvreté. Comme beaucoup dans sa situation, il fut contraint de se former en autodidacte à la profession de voleur pour subvenir à ses besoins et échapper à la misère. Submergé dans la lueur discrète des braises d'un système de chaufferie, le bandit accordait son luth en cachette, rassuré par le silence de la pièce dans laquelle il s'était réfugié. Une unique fenêtre menant sur la cour, laissait passer à peine assez de lumière pour que la couleur de l'aube ne se reflète sur le trésor hétéroclite, jonchant le plancher pourri. Les ombres des lits superposés vides, étirées sur des murs de pierre aussi humides qu'irréguliers, donnèrent brièvement une allure de forêt à la cave qui les avait abrités, lui, quelques autres et Vaughn. Quatre coups de clocher, fendant le calme matinal, finirent par indiquer que ce dernier était en retard. Murdoc venait de finir d'accorder son instrument. Quelques interminables minutes plus tard, passées à écouter la cour dans l'espoir d'y entendre des bruits de pas familiers, le voleur lâcha un long et douloureux soupir. Ses camarades ne viendront probablement pas, et Vaughn surement non plus. Les yeux de Murdoc se perdirent dans la jungle des trophées médiocres de leurs méfaits insignifiants, amassés éparsement à ses pieds. Ses doigts commencèrent une balade le long des cordes de l'un d'entre eux. Inaugurant son improvisation par un raclement de gorge, il brisa le secret du silence qui le protégeait. La mélodie qui s'en échappa était froide, humble, composée avec précipitation. Sa beauté comparable à celle d'une statue de marbre brut, inachevée, aux finitions négligées. Autorisant son esprit à s'égarer, il resongea à la nuit passée. Un cambriolage, aussi planifié eut-il été, avait été à l'origine de sa stupide première mort. Le butin, plus alléchant que jamais, appartenait à l'un des commerciaux les plus embourgeoisés de la région. Celui-ci s'était absenté, une soirée dont la date était connue de tous les truands du quartier, à un banquet organisé par le maire, à l'occasion de la première occurrence d'une sorte de gigantesque carnaval financé par les généreux amis de ce dernier. L'intégralité des informations relatives à cette soirée ayant fait le tour de la ville en un temps-record, de nombreuses réunions furent organisés dans la confidentialité des organisations de malfrats afin d'empêcher le bain de sang imminent qui se profilait. Pour empêcher la moitié de la cité de se retrouver les salons d'une poignée de riches citoyens et ainsi préserver l'équilibre de la ville, les guildes souterraines votèrent à l'unanimité de s'interdire au vol cette unique nuit. Pour s'assurer du respect d'une telle règle, des subalternes de chaque organisation furent envoyés en guetteurs aux parvis des adresses des amis du maire invités au repas. Appâtés par une occasion en or de mettre la main sur cet el-dorado interdit tant convoité, Murdoc et ses associés pensèrent l'opération pour être aussi brève qu'indiscernable. Un contact de Vaughn travaillant pour l'homme qu'ils allaient voler, leur avait informé de la présence d'une lucarne sur le flanc caché du toit. L'ouverture menant directement sur la chambre principale, ils comptèrent sur l'angle qu'auraient les guetteurs dans la rue pour passer sous les radars de toute la ville. C'est ainsi que ce plan d'une simplissime ingéniosité avait permis à Murdoc et Vaughn, partis en éclaireurs, de parvenir jusqu'à ladite pièce où deux gardes les attendaient, sans même que ceux-ci n'aient été mis au courant de leur arrivée. Un mauvais coup du destin avait fait qu'une brigade avait été envoyée par le voisinage pour faire taire le chien du manoir qui refusait, une nuit de plus, de fermer l'œil. La milice avait donc attendu, bien patiemment, tapie dans l'obscurité de la chambre, que les deux idiots passent pleinement à travers l'étroite fenêtre, avant de leur demander de se rendre, ce qui donna l'immanquable occasion de se faire la malle aux autres voleurs du groupe. Escortés vers la sortie, ce n'est que quand Vaughn réalisa qu'ils passeraient devant les guetteurs, que celui-ci commença à prendre la fuite, et que Murdoc ne le suivi, que les imprudents constatèrent que les arbalètes des hommes étaient bel-et-bien chargées. Le silence regagna progressivement la cave, les dernières notes se bousculant pour passer à travers la fente du mur de pierre, pressées de se perdre dans l'air de la nouvelle journée. Encore incapable de réellement comprendre le déroulement de la soirée qu'il venait de subir, Murdoc avait choisi de prendre sa renaissance comme un signe de l'univers lui incitant à remettre en cause ses exactions et améliorer sa condition. Après avoir délicatement posé son fidèle luth sur le lit qu'il occupait encore la veille, le bandit emprunta les escaliers pour rejoindre la salle principale du bâtiment. Encore songeur, il traversa la pièce vide de vie en prenant soin de poser son regard sur tous les détails qu'il trouva pour enrichir le souvenir qu'il garderait de l'endroit. Abandonné par ses camarades, incertain sur le sort de son frère de cœur, il soupira, rajusta sa capuche, puis se enfin décida à franchir le palier de la porte donnant sur la cour. C'est sous une pluie d'injures, de calomnies et d'autres impolitesses que Murdoc, hué par les clients de la taverne indignés de sa performance musicale matinale, se mit sur les traces de l'Ordre dont il n'avait entendu parler qu'à voix basse.

Murdoc est d'apparence plutôt commune : ses yeux et ses cheveux sont noirs, sa taille est moyenne. Sa peau est plutôt pâle et les traits de son visage sont fins. Il a constamment de profondes cernes, une barbe négligemment rasée et l'air fatigué. Malgré ses manières et ses agissements, les cicatrices qu'il ne parvient pas à dissimuler et son goût pour l'argent trahissent l'image qu'il essaie de donner de lui. Sa boussole morale à été cassée par les années qu'il a passé à réprimer son éthique pour survivre. Il à un problème avec l'autorité ainsi qu'avec le respect de la loi, mais s'est toujours tenu responsable de ses actions. Murdoc a un penchant pour les sciences académiques, il a l'appétit du savoir et une appétence pour les domaines artistiques, qui sont les raisons qui l'ont poussé à faire un trait sur son passé et partir chercher l'Ordre. Dans l'optique de ne plus pouvoir rien se reprocher mais contre sa volonté, il décide de respecter scrupuleusement le règlement de ce dernier. -------------------- Je suis Nicolas, enchanté !✌️ Si un jour je mets la main sur un micro qui marche je viendrais surement me présenter en voc Bisous -Nicolas du coup