Chapitre premier La confession d’un fou Monter sur la scène, habiller un costume, porter un masque. Une femme devient un homme, un fermier devient un roi et l’insecte devient Dieu. Les rideaux tombent, la scène s’illumine des milles regards spectateurs, milles idées se croisent et milles émotions se lisent, là haut, le spectacle a commencé. Puis les fleurs sont jetées, les applaudissements ont été lancés, et le voile retombe, plongeant l’estrade dans le noir, et le spectacle est oublié, il n’est plus qu’un souvenir. Mais est alors allumé le feu sur une scène plus vaste que celles dans l'amphithéâtre du Tellamore, plus grande que la tour qui brille en Alda, plus grande que le continent même. Quand le rideau tombe, le spectacle continue sur la scène dont tant ignorent l’existence : le monde lui-même. Il n’y a pas de rires plus sincères que ceux entendus dans les rues, depuis les fenêtre, pas de blagues plus cruelles que celles faites dans le dos du mouton noir. Là est un spectacle que le théâtre ne pourra jamais imiter, là est le grand théâtre de la vie ! Et ses rideaux, ses magnifiques rideaux écarlates seront toujours levés ! Grand ! Magnifique ! Ouverts ! Ouvert comme le devraient être le coeur des gens ! Ouvert comme le devraient être les bras quand Elise déclare son amour à Geniève, acclamant haut “Ôh Geniève, si cher ami ! Oh que j’aime vivre, que j’aime chanter, que j’aime danser ! Je ne veux pas de cette cage, je ne veux de cet amour, s’ils m’aiment, pourquoi me retiendront-ils ? Pourquoi essaient-ils d’attacher mon cœur ici ?! Je suis l’amante de la vie, je suis l’amante de cette terre, et oh que j’aimerais tant m’envoler. Mais il n’y a pas de vie sans toi, Geniève. Je t’aime, comme je n’ai jamais aimée avant. Prends ma main, et laisse-toi voler avec moi !”. En ayant si raison, Elise avait si tort ! Nous ne devrions pas aspirer à légèreté, pas à l’envol, mais à la lourdeur, la lourdeur de la pierre et du sable, la lourdeur des racines d’un arbre. Sur la scène les mots importent, ils sont le fil directeur, ils sont le cœur du spectacle, les gestes sont son corps et les sons son âme ! Ils doivent être lourds, ils doivent peser ! Qu’en vous entendant parler on ressente votre colère, et qu’elle gronde comme les ouragans d’Eswela, les Typhons d’Agadascar même ! Qu’en hurlant qu’on ressent votre peur, votre douleur, votre surprise, votre choque ! Que, quand vous dites “Je t’aime”, ne le dites pas simplement, montrez-le, dans le timbre de votre voix, dans les gestes de vos bras. Que vos sourires soient sincères. Que vos yeux brillent de milles couleurs ! Mesdames, messieurs, nobles gens, et gentes personnes, montez sur la scène, faites tomber vos rideaux, rejoignez le grand jeu de la vie, la grande Fête ! Dansez, chantez, bougez, acclamez votre personne de vive voix, acclamez le monde, acclamez les gens, invitez les à participer à votre jeu, à votre vie, invitez les à partager, à voyager, à marcher. Agrandissez votre table, et multipliez vos couverts, car comme le disait le voyageur, comme le disait l’hermite, c’est là que se trouve la clé de tous les cœurs. Véritablement.

Personne 1 : Gatlib, il faudra entrainer votre esprit. L'esprit de Gatlib en ce même moment : https://www.youtube.com/watch?v=TIfAkOBMf5A Le look officiel de Gatlib : https://www.herobrine.fr/index.php?p=posts&fid=5&tid=894&swagit=130138&page=345 Merci Julietta <3