J’étais de retour d’une journée de merde. Premièrement, mon contrat avait été annulé pour la garde d’un convoi en plein milieu de nulle part, deuxièmement, j’ai été laissé seul comme un truand sur une grande route de campagne et je me suis finalement fait piquer une bonne partie de ce que j’avais sur moi par des bandits de grands chemins. Vraiment, ça pouvait pas être pire. Malheureusement, mon affirmation au dessus était fausse, c’était possible. J’étais sur le chemin lorsque je vis que le soleil baissait. Je me suis donc dit que je m’arrêterais au prochain village pour dormir. Tristement, comme c’était un nouveau trajet pour ma personne, je ne savais pas que cette bourgade ne serait atteignable qu’après plusieurs kilomètres plus loin en passant par un sentier plus ou moins débroussaillé. Une fois arrivé au sentier, je me suis rendu compte que la terre n’avait eu pas le temps de sécher. De la boue, d’autre boue et encore plus de boue. Bien sûr, il fallait, c’était obligé, que je tombe dedans comme une cruche. J’avais pas le temps de me laver si je voulais arriver à temps avant la tombée de la nuit, donc j’ai espéré survivre. Quelques fois, ma botte est restée coincée dans la boue, me laissant comme un idiot marcher dans un soulier mouillé. Plus misérable que jamais, je me suis frayé un chemin à travers le bois vers les habitations. J’avais envie de quatre choses, et je ne laisserais personne entraver mon chemin. J’avais envie de manger, boire, me laver et dormir. C’est donc dans cet état d’esprit que je suis allé à l’auberge la plus proche, cherchant du réconfort. De ses yeux perçants, l’aubergiste me confronta. Oh bordel, cette fois c’était de trop. Après une courte engueulade, j’étais dans tous mes états. Une bouteille sur la tête plus tard, je fis ce que je savais le mieux, mettre un homme à terre et l’empêcher de se relever. Bien certainement, avec ma chance, j’y suis allé trop fort. En dehors de mes contrats de mercenaire, je n’aimais pas tuer des gens, mais dans l’élan du moment… Par la suite, je me suis enfui un peu plus loin en périphérie de l’endroit, pour éviter tout trouble avec des gardes. Je me suis baigné et abreuvé dans un cours d’eau non loin, et ai mangé quelques trouvailles dans les environs, tels des baies. C’était bien peu, mais ça allait devoir suffire. Je m’endormis après m’être couché sur un paillasson improvisé pour la nuit. Tout-à-coup, je me réveillai avec deux mains sur la gorge. Je vis l’homme… Bordel, c’était l’aubergiste ! J’étais certain qu’il était mort hier soir, pourtant… J’ai donc réalisé quelque chose. Un autre comme moi. J’étais pas seul. Après une longue lutte, je réussis à le persuader de me lâcher. Je tentai de lui expliquer ce qui s’était passé, et pourquoi il était si faible de sa résurrection. J’avais été informé d’un phénomène rare après avoir gardé un convoi, la remortalité. J’ai beau avoir eu la pire journée de ma vie, c’est comme ça que j’ai trouvé un solide ami.

500h de pur grind Maullis/Alena