<< À vrai dire, je ne me souviens que de peu de choses du début de mon existence. Parmi celles-ci, j’ai grandi dans une grande caverne au sommet d’une haute montagne nommée Arthoria. J’avais un frère, qui s’appelait Tendrehd, et, malheureusement pour lui, c’était un Onyx albinos. Je ne sais pas comment j’ai été mis au monde, si j’avais des parents. J’appartiens à une descendance d’Onyx nobles qui possèdent Arthoria depuis des millénaires. Organisés mais faibles au combat, nous formions une communauté soudée, où chaque Onyx avait sa place et son habileté. Mon frère et moi avons été élevés par un vénérable Onyx, qui s’appelait Raemmog. Cet Onyx était le responsable de la grande bibliothèque d’Arthoria, il était instruit et prenait à cœur son métier : Au début de sa vie, un Onyx de la descendance d’Arthoria a des difficultés à canaliser ses pensées, l’empêchant de choisir seul sa vocation. Raemmog était là pour les aider dans leurs choix. Raemmog nous a donc fait découvrir, mon frère et moi, notre vocation. J’ai vite découvert que j’étais un Onyx passionné par la littérature, l’écriture et la lecture. Mon frère Tendrehd a eu plus de difficultés que moi car, ne supportant pas la lumière du jour, il ne pouvait pas aller dehors autrement que pendant la nuit. Il a finalement su qu’il était habile pour creuser, chercher et ramener des minerais à notre communauté. Près de trois cents lunaisons après, j’ai eu la malchance de tomber sur un vieil ouvrage, enfoui sous une pile de livre dans la bibliothèque d’Arthoria. Cet ouvrage était rempli de formules et incantations secrètes. Sans n’en parler à personne, je l’ai lu en entier, chaque mot me rendait plus dépendant des mots suivants. Plus les jours passaient, plus je mourrais d’envie d’essayer une des incantations du livre... Il faisait jour, c’était l’heure de la sieste, la moitié des Onyx dormaient. Une formule m’attirait particulièrement : "Patitur sol ludere", signifiant littéralement "Permettre au soleil, faire jouer la lumière". Ne pouvant plus résister à cette tentation qui me brûlait, j’ai murmuré ces mots. Soudain, un puissant sifflement se fit entendre dans la caverne, le plafond de la caverne se brisa, laissant la lumière chaude du soleil éclairer chaque recoin sombre, même les tunnels les plus profonds sous Arthoria. J’ai vu mon frère se réveiller en sursaut, sa peau brûler, ses yeux fondre. La panique pris les Onyx. Une par une, les huttes se disloquèrent. C’est tout ce dont je me souviens, avant de me réveiller, non loin du campement du culte noir. Je suis responsable de la mort de mon frère, et de la destruction d’Arthoria. >>

Juste un mécréant de la région PACA ;)