Madwyn était allongé, les yeux grands ouverts. Pas très pratique quand on souhaite dormir. Seulement voilà : être officier de Marine, c'est avant tout, savoir lever ses hommes à l'heure. Le soleil devait arriver dans quelques heures, mais bizarrement, il s'était réveiller beaucoup plus tôt que prévu, avec un très mauvais pré-sentiments. Il se leva et revêtit son uniforme. Sur le pont, seuls quelques matelots polissaient le pont, pas de veilleurs. -Mousse, où sont passés les quartiers-maîtres de veille ?! -J'ai vu Stavinsky aller au dortoir, maître principal. Aussitôt, il se rua vers les dortoirs des équipages : -Quartier-maître Stavinsky ! Vous foutez quoi là !! Retou- Avant qu'il pu finir sa phrase, un boulet de canon vint percer la coque. Madwyn serra les dents avant de gueuler des ordres. Une frégate arborant le pavillon noir venait de lancer l'assaut contre eux. Quand il arriva sur le pont principal, le capitaine était déjà à la barre. -Maître Principal Muneseir, au rapport ! -Quels sont les dégâts ? -Le faux-pont à été touché, l'eau s'infiltre, j'ai pris l'initiative de donner la manœuvre de comblement d'invaries. Le capitaine hocha la tête puis annonça à Madwyn de prendre le contrôle du canon-pivot, avec comme seul mot d'ordre : "faites moi couler ses salopards !" Ainsi, placer à la proue du navire, le jeune officier toucha un mât ce qui allait ralentir les pirates. Seulement, la météo n'était pas très bonne, et le navire rouler énormément, de quoi déstabiliser une statue. Les lames de mer ne faisait qu’alourdir le vieux rafiot. La tempête était à son paroxysme, alors que Madwyn était occupé à se concentrer afin de viser les réserves de poudre, une gigantesque vague s’abattit sur lui. La puissance fut telle qu'il perdit connaissance. Quand il se réveilla, la bouche pâteuse, la fin au ventre, il mâcha dans le vide, afin de bien vérifier qu'il était vivant. Il se rendit vite compte qu'il mangeait du sable. Il ouvrit d'un coup les yeux: un plage de sable blanc, parsemé de morceaux de bois, de vivres : aucun corps. Il se releva et regarda l'horizon. Depuis combien de temps dormait-il ? Il ne savait pas, mais ce qui était sûr, c'est qu'il avait faim. Il ramassa ce qui pouvait être mangeable, quoi que humide, et très salé. Il fit sommairement une petite épée : si la Marine lui avait bien appris une chose : la survie se fait toujours dans le sang. Ainsi il se mit en quête de ses camarades, de ce qui était maintenant, sa seule et unique famille.

Quand le soleil se lève, la nuit disparaît -