Je suis un orphelin recueilli dans une famille pauvre ayant une ferme en bordure du village. Ils travaillaient durs mais n'avaient jamais eu d'enfants, ainsi, ils ne voulaient pas que leur seul « enfant » soit un illettré comme eux, ce pour quoi ils décidèrent de me présenter au mage du village, celui-ci était un vieil homme grognon mais, réticent tout de même, me pris sous son aile et voulu m'enseigner la magie mais j'avais une autre sorte de magie à étudier... Je parvenais à transformer mon corps en n'importe quel humain ou animal mais alors que mon apprentissage fleurissait, mon maître tomba malade et mourut moins d'une semaine plus tard. Fou de chagrin, je m''en allai ne laissant qu'un petit mot d'adieu à mes « parents » et ne voulant plus connaître la dure loi de la mort, je sombrai dans l'alchimie. Mais un jour, dans le village où je m'étais « installé » sous la forme d'un magnifique renard argenté, un enfant m'avait aperçu fouillant les poubelles et l’imagination des enfants ayant une folle réputation, alla chercher sa mère en criant au loup. Son père, un robuste bûcheron travailleur et courageux, dont l'instinct paternel venait de se réveiller, alla me chasser suivi d'une troupe d'homme prétendant également m'avoir vu. Ils me poursuivirent dans le sous-bois et l'endurance du fameux bûcheron gagna sur celle des autres jusqu'à ce qu'il soit non loin de ma tanière de goupil. La boue élargissait mes empreinte et mon ombre sur la lune me fit paraître aux yeux du bûcheron un énorme canidé. L'homme me sauta dessus et je n'eus pas le temps d'esquiver la hache qu'il maniait mais juste de faire apparaître un serpent dans ma patte dans l'instinct de survie irréfléchi de l'animal qui mordit le vaillant homme qui mourut. Alors qu'une plaie béante s'ouvrait sur ma hanche, j'ignorai la douleur et rendis hommage à ce père de famille qui aurait et avait tout donner pour sauver son enfant ; je ne faisais qu'admirer son courage et pleurer sa perte et me maudire pour ce que j'avais fait. Cet instant de mise en cause fut brusquement stoppé lors de l'arrivée de l'odeur des villageois dans mon museau. Reprenant forme humaine avant leur arrivée, je prétendis pour sauver ma peau que j'avais tué la bête mais m'en était tiré qu'avec une blessure moyenne tandis que ce malheureux ayant foulé le bonheur toute sa vie avait péri sous les coups de crocs de l'animal. Ce mensonge ne fit que m'attrister et je m'enfermai dans un laboratoire que j'avais découvert et cherchai pendant des années la formule qui me permettrait de perdre ses pouvoirs et je la trouvai. Je me rendis sur la place principale du village le plus proche et dis : « Ce qui est ne doit pas être. » Hélas, la potion n'était pas assez puissante pour me prendre mes pouvoirs durant toute ma vie, ainsi, je la bus et plongeai dans le coma durant quelques jours, la mort de l'homme resta néanmoins gravé dans ma mémoire alors que j'avais voulu employer une formule d'oubli que m'avait appris son maître, cette pensée me fit perdre toute dignité, je pleurai et décidai de m'exiler afin de réaliser les vœux des personnes ayant le plus besoin de mes services et sus toujours que ma part animal reprendrait le dessus un jour ou l'autre et pendant le peu de temps qu'il me restait, je m'employai à chercher cette communauté hybride entre l'animal et l'homme afin de ne pas me sentir seul dans mon malheur. On ne peut renier sa nature bien longtemps.

En attente.