Le nom de notre amie est Luciole Salmhoffer. Elle nous vient des Gorges D'Espal où elle est née il y a de ça 18 ans en tant qu'onyx fraichement tombée du ciel. Vivant depuis toute petite dans une famille de chasseur l'ayant adoptée, c'est avec plaisir qu'elle compte bien continuer sur cette voie. Quand elle ne chasse pas, Luciole lit et quand elle ne lit pas l'onyx cueille tout ce qui passe à sa portée. La peau de l'Onyx est pâle, d'un blanc laiteux qui laisserait presque deviner ses organes fragiles en dessous de celle-ci. Ses yeux sont bleus, deux amandes claires et sensibles à qui plaisent l'ombre et les sous-bois. Si elle possède peu de cicatrice, ses épaules sont toutefois abimées d'un court séjour au soleil qui a manqué la tuer. Une sévère leçon qui la voit désormais se couvrir le plus possible pour ne pas s'exposer à la lumière. Quand elle ne porte pas de jupe, on peut se rendre compte que ses genoux en ont pris un coup à force d'être frottés au sol de la forêt. Sa peau marque facilement, bien plus facilement qu'elle n'aimerait bien l'admettre et le moindre choc la rosit, voire la marque d'un bleu qui tardera à s'effacer. Bien qu'elle soit faible physiquement, Luciole a cependant appris à éviter les accidents et les chutes afin de ne pas finir par être ramassée à la cuillère en bois. Mentalement, Luciole est méfiante. Elle virevolte, papillonne autour des gens, mais se mêle rarement à la foule puisque la jeune femme préfère écouter plutôt que de papoter. Et comment écouter quand une vingtaine de personne vous cassent les oreilles dans une cacophonie dissonnante qui rend chaque mot difficile à comprendre, plus encore à interpréter. La jeune femme n'en est pas moins avenante, s'était vite rendue compte que se débarrasser de quelqu'un était plus simple après l'avoir écouté un peu. Cela ne l'empêche pas non plus d'être timide quand quelqu'un de plus vieux ou de supérieur hiérarchiquement à elle lui parle. Luciole s'enfermera alors dans un mutisme étonnant. En vérité, si on devait la décrire d'une courte manière, elle serait comme le Renard du Petit Prince, difficile à amadouer et à convaincre, mais une fidèle amie une fois ce fait accompli. Elle est également travailleuse quand le sujet l'intéresse, paresseuse quand ce n'est pas le cas et peut-être un poil téméraire et ambitieuse. Parmi ses défauts, je nommerais la curiosité qui la pousse parfois à ne pas respecter les règles. Enfin, puisque votre histoire semble vous intéresser... Luciole est née il y'a de cela 18 ans lors des longues-glaces. Son corps chuta du ciel pour finir par heurter le sol, sans douleur aucune. Il s'agissait d'un petit corps pâle et sans petit nez à chatouiller donc les grands yeux laissaient couler des larmes cristallines dignes d'une créature si pure. Ses cris et ses pleurs furent miraculeusement entendu par un chasseur humain qui les mains pleines de petits gibiers laissèrent choir ceux-ci afin d'enlacer le petit être. Alors que l'aube allait meurtrir ses petits poings pâles serrés autour des doigts du chasseur celui-ci l'emmaillota dans un linge de coton pour enfin la ramener en sécurité. Au chaud dans les bras de cet homme nommé Renald, elle fut emmenée dans une habitation troglodyte aux meubles sommaires, mais néanmoins confortables. Martha, cette femme aux joues rondes et charnues avait accouché tout récemment et avait bien assez de lait pou deux. Elle accepta alors sans aucune difficulté la petite onyx qu'elle nomma Luciole pour la couleur de sa peau et de ses yeux pâles. Même si cette famille aimante était adorable, Luciole grandit en étant différentes. Il lui fallait sans cesse cacher sa peau pour ne pas souffrir une mort rapide et douloureuse et croyez-le ou non, ce genre de chose tend à peser son poids sur le dos frêle d'une enfant. Pendant longtemps elle fut clairement asociale, rejetant le contact des inconnus et passant ses journées dans le bois avec son père afin d'apprendre à chasser. Adroite et silencieuse, elle en devint rapidement mortelle pour tout les lapins du coin, rapportant tout les soirs sont gibier à la maison, fière comme un pou. Son petit frère lui, était plus vivace et comme s'il souhaitait s'éloigner le plus possible d'elle au niveau de son caractère, passait du temps chez ses amis. S'il préférait les gens, son amour à elle allait aux animaux qu'ils soient dans son assiette ou non. Les enfants se battaient souvent et c'est un soir de bagarre qu'elle découvrit sa remortalité. En effet, fuyant la maison dans le noir et s'enfonçant la forêt l'onyx trébucha rapidement pour finir sa course au fond d'un ravin. Si elle ne portait que ses vêtements à ce moment-là et ne perdit donc rien de ses affaires à part un arc amplement remplaçable, le fait de réapparaitre proche de sa maison comme si rien ne s'était passé, mais en perdant son arc la troubla fort, perçant son esprit de la flèche du doute. Luciole ne ressemblait pas aux autres Onyx, elle ne ressemblait pas non plus aux autres humains et même si elle en était clairement une, d'onyx, quand on est jeune on est rapidement dépassé par ce genre de chose. De fait, plus elle grandissait plus elle se rendait compte de sa différence malgré les paroles rassurante de ses parents et leur amour ferme, mais néanmoins tendre. De fait, il y a un an, la demoiselle a fini par fuguer, quittant son habitation familiale un horyel de chasse pour ne pas revenir, ne laissant derrière elle qu'un mot sur un morceau de papier brouillon. Si la vie n'était pas simple dans les Gorges d'Espal ce n'était rien face à la vie au dehors, là elle ne pouvait que compter sur son arc et sa lame pour la défendre. Pour ainsi dire, Luciole n'avait pas réfléchi à la suite et c'est seulement quand elle atteint la première cité que son avenir commença à se dévoiler progressivement devant ses yeux pâles. En arrivant dans une taverne de la Cité, échangeant quelque pièces durement gagnées contre un repas, elle entendit quelque mots. Une rumeur à propos d'un Ordre de remortels, des personnes qui soi-disant mourraient avant de revenir à la vie. Évidemment, cette rumeur frappa Luciole dans l'estomac et c'est ainsi que quelque jours plus tard l'onyx se retrouva sur un bateau en direction de l'inconnu. Prenant une inspiration métaphorique, une phrase légère, mais qui deviendrait son motto lui vint à l'esprit : "Le doute est une belle et grande force, veille simplement à ce qu'il te pousse toujours vers l'avant."

En attente.