"Au revoir" Ce fut les dernières paroles que j'adressais à mes parents, ainsi qu'à l'ensemble du village. Je n'ai pas dis "Adieu" pour ne blesser personne, si jamais j'aurais besoin d'un refuge, je sais qu'il sera ici. Je n'avais aucune envie d'y retourner, mais peut-être bien qu'un jour le besoin me fera changer d'avis... Beaucoup, s'ils avaient vécu mon enfance et mon passage à l'âge adulte se seraient attachés à ce village, beaucoup on un coeur bien plus fort que leurs ambitions, surtout dans une société paysanne. J'étais déjà différent d'eux en ce point. Né fils de paysans, je fut contraint à aider mes parents dès l'âge de quatre ans. Au début, exécuter des tâches fatigantes ravissait mon ego qui se sentait fort. Je ne me suis jamais fais beaucoup d'amis, trouvant les autres enfants de mon âge puérils et faibles. L'âge n'a pas arrangé ce sentiment d'asociabilité. Mais très vite, ce pourquoi je me sentait fier finis par me lasser et je réalisa la triste vie à laquelle j'étais presque condamné. Mais je fus sauvé par l'arrivé d'une sorte de marchand (il se disait bibliothécaire itinérant) avec une carriole remplie de livres. Lorsque je l'ai vu, alors que j'allais acheter le pain pour la journée, il s'était déjà installer et quelques curieux arrivaient et repartaient aussitôt. Ce détail m'intrigua, je pensais qu'il essayait de nous refourguer de la marchandise de mauvaise qualité, et je suis allé inspecter son étale. Je découvris pour la première fois des livres, des parchemins et des manuscrits, bien que je ne savais ni lire ni écrire à l'époque. Je lui demanda quels étaient ces objets. Il me répondit que ces objets pouvaient être des histoires, des cartes, des encyclopédies, des journaux de bord des rares explorateurs de notre monde, et parfois gardés par "L'Ordre", de puissants rituels ou écrits qu'ils ne fallait pas mettre entre toute les mains. Il me demanda alors si je savais lire, chose que je ne connaissais pas. Je devais lui plaire, ou lui faire pitié, car il accepta de m'apprendre à lire, écrire et compter. Ensuite je pus m'attaquer à la lecture de cartes, ou de livres qui montraient et expliquaient comment fonctionnait le monde. J'appris entre autres, l’existence de l'Ordre, une organisation religieuse qui étudierait de près un Mythe. Ce fut une période très enrichissante de ma vie, je découvrais un savoir qui me donna de l'ambition et de partir rejoindre les grandes villes, pour m'y installer. Je voulais à tout pris échapper au destin. Un jour, l'homme parti, mais me donna une carte du monde. C'est à cet instant que je compris qu'il aura été la personne la plus importante de ma vie. Peu de temps après j'eus l'envie de quitter ce village et poursuivre ma vie dans une existence plus grande. Je suis donc en train de parcourir les chemins pour connaître mon heure de gloire. Je suis Balzaco, fils de Fengard, et rien, pas même la mort ne pourra se mettre en travers de mon ambition!

En attente.