L’air se fait froid, la lumière se heurte aux larges feuilles qui recouvrent la cime des arbres aux racines tordues et déformées, l’endroit, plongé dans la pénombre, peut paraître bien étrange, et pourtant, c’est le quotidien de ces tristes plaines, autrefois verdoyantes et fertiles. La triste histoire des plaines de Luxor ne paie pas de mine, cependant, elle renferme moultes mystères et secrets, le plus grand étant la cité qui y trône, un véritable bastion de pierres sur l’une des seules zones habitables du triste marais. Véritable oligarchie ou la force a le dessus sur la parole, c’est dans des enseignements durs, tranchants mais surtout perfides que sont élevés les enfants du flot sans soleil. Ces enseignements font défauts à certains, élevés dans la richesse et le luxe apportés par les pauvres qui recherchent l’or de la région : L’eau potable. L’histoire d’un enfant, d’une jeune fille, née de famille noble, la famille Jones Kilkelly Hawkins, l’une des places fortes de la ville, véritables orpailleurs des ressources de la ville. Au défaut des autres familles qui faisaient fortune sur l’eau potable, la famille J.K.H avait posé son fond de commerce dans la Glyptie, fournisseurs d’or, d’obsidienne, de diamants mais aussi simplement de pierres, elle a su gagner sa renommée durant la fondation de l’indestructible muraille qui protège la cité de pierre. L’enfant nommé plus haut est né un soir des longues-glaces, d’une mère J.K.H mais également d’un père plébéien. L’une était glyptienne, l’autre était sergent dans les forces armées de Lantur. Une union interdite, bien mal vue de tous, et donc forcément cachée pour éviter de nuire à la renommée de sa famille. Bâtarde de sang, nommée Blanche pour révérer la neige qui apportait son lot d’eau potentiellement potable, la jeune fille avait su attirer la pitié du patriarche de la famille Hawkins, dans un geste de bonté, mais également de pitié, il décida que sa présence allait être tolérée dans la demeure familiale, en tant que servante pour le plus grand plaisir de sa mère. Elevée d’abord par son père, seul, elle fut bien sûr conditionnée dans la vie plébéienne, une vie pauvre, pleine de lassitude. Mal nourrie, habituée au maniement des armes par son père et bercée par les histoires mystiques de sa religion. Dans le sillage laissé par son père, Blanche rêvait d’aventures, d’expéditions mais aussi d’or. C’est tout naturellement, que l’écriture mais également la lecture lui faisaient défaut cependant. Comme son père, elle aspirait à rejoindre l’armée, elle se voyait, épée à la main, derrière un soleil couchant, en train de pourfendre l’une des immondices du marais telle une héroïne de la cité. Bien sûr, tout ça n’était que rêveries, puisqu’un avenir tout autre lui avait été réservé. A l’âge de ses dix huit ans, Blanche voulu se présenter au recruteur des forces armées, mais elle fut stoppée par son père, la pauvre jeune femme ne comprenait pas pourquoi, pourquoi elle ne pouvait pas, mais surtout pourquoi son père l’emmenait vers l’un des hauts quartiers de la ville. Le quartier aux milles trouvailles, place forte d’une famille aux moeurs bien différentes des autres maisons nobles et pourtant tout aussi détestable. Là, elle fut présentée à sa mère, dont elle ne connaissait pas l’existence, ni même le lien qui l’attachait à cette dernière, c’est donc avec un regard froid, furieux qu’elle observait cette grande dame à la chevelure d’albâtre et aux yeux azurés. On lui expliquait alors son nouveau travail, servante pour cette grande famille, ou plus précisément, servante personne de dame Aesztrasa, nouvelle matriarche de la famille, sa mère. Son rôle l’intimait d’être présente à ses côtés en permanence, obligée de quitter son père, qui, sans même une larme, quitta la demeure à la nuit tombée, il savait pertinemment que Blanche était mieux avec “eux” et pas avec lui mais elle, n’avait toujours aucune idée de qui elle était réellement, elle était une simple jeune fille, vendue par son père au service d’une des immondes aristocraties d’Armantur. Servante le jour, protectrice et glyptienne la nuit, Blanche était le couteau suisse d’Aesztrasa qui était d’une étrange douceur avec sa servante, douceur presque maternelle, cela ne changeait cependant pas la vision de la jeune fille de sa patronne. Elle était certes bien nourrie, logée et entraînée à divers arts intéressants, Blanche restait une enfant vendue par son père. Obligée dans cette vie de servitude où elle ne se complaisait pas vraiment, Blanche grandissait au fil des saisons qui défilaient. A l’aube de ses 26 ans, la jeune dame était dans les rues de la ville, aux cotés de madame et de son escorte, lorsqu’un projectile s’écrasa devant le groupe, les gardes qui entouraient les deux femmes se resserra bien vite avant qu’ils ne constatent la chose, ils étaient encerclés par une dizaine de personnes, armées, prêts à en découdre.Obligés de reculer, le groupuscule ne prit pas longtemps pour constater qu’il était encerclé. La mêlée était inévitable. Le combat s’engagea sur une flèche qui s’écrasa dans le bouclier du garde le plus en avant, obligés de charger, ils ne furent pas stupéfait de voir la servante de madame sortir un stylet et un coutelas de sons sa robe. Elle était prête à défendre sa détentrice. Dans d’ignobles cris et un combat sanglant, les rebelles fut bien vites défaits, puis pourchassés par les renforts qui accouraient de toute la ville. Le constat était sans appel, une victoire triomphante, à l’exception d’une victime, Blanche, touchée à l’épaule droite par une flèche dont la pointe était enduite d’un liquide noir. Emmenée d’urgence au domaine, Blanche fut bien vite mise à nue pour pouvoir observer sa blessure. La flèche retirée, les soigneurs furent bien vite le constat, la pauvre dame avait été touchée par une flèche empoisonnée, le poison en question était une mixture de différentes plantes autour de la ville, avec en supplément, le sang et la chair d’une créature malade, le poison dent de serres, un poison mortel. Plongée dans un coma durant des jours mais surtout sous les soins intensifs des meilleurs soigneurs de la ville, Blanche passa à deux doigts de la mort, mais un autre problème s’imposait, le poison avait déclenché une autre réaction, le sang de la bête était connu pour provoquer une maladie vicieuse et destructrice, sans pour autant être mortelle, une maladie incurable au jour d’aujourd’hui, qui provoque la décoloration de la chevelure, de la peau mais également des iris. D’autres symptômes comme la toux ou les maux de tête fréquents étaient également au rendez-vous. Cependant, un problème s’imposa bien vite, dame Aesztrasa avait dépensé une somme phénoménale pour soigner la jeune servante, pourquoi dépenser autant pour la vie d’un servant ? Elle n’était pas connue pour être généreuse, là était le problème. Acculée contre le mur, sa réputation en péril, elle confia la situation à ses fils, qui, jaloux de voir une bâtarde dans la maison, trouvèrent une solution bien vicieuse. Blanche était officiellement morte, décédée des suites de ses blessures, elle n’avait pas pu tenir le choc médicamenteux imposé par sa maladie et le poison qui l’avait frappé. Déposée dans une simple charrette, il avait été décidé que son corps serait brûlé sous un rituel au gré des pierres du Trix Ocresh, en récompense de son sacrifice pour défendre madame. Le rituel se réalisa à l’abri des regards, couverts par la garde de la famille, qui n’avait pas idée de ce qu’il se passait derrière. Sous les prières et les coutumes de son peuple, le cercueil en bois de la jeune fille fut mis à feu et très vite, les cendres recouvrirent le sol. Tous se retirèrent, à l’exception d’une seule garde, qui, dans un mouvement talon était promis à un nouvel avenir, une nouvelle vie, bourse en main, besace remplie de vivres, Blanche était promis à un nouvel avenir, loin de son ancien cimetière.

Joueur / Rôliste depuis maintenant quelques années, je recherche quelque chose de nouveau mais aussi de complet. Un ami m'a parlé de ce serveur, peu convaincu de jouer sur Minecraft, je me suis tout de même renseigné et la qualité d'écriture/narration semble au rendez-vous, je me laisse donc tenter par cette expérience du moins… originale ! J'ai joué sur Beaucoup de plateformes dans des RP aussi bien écrits que vocaux. Arma II, Arma III, Garry's mod, rien qu'à ces trois jeux je cumule environ 3000 heures, avec derrière plusieurs serveurs WoW privés MJ-RP et quelques années sur Facebook/discord/Forums. Maintenant, suis-je pour autant un bon rôliste ? J'espère pouvoir le prouver et m'adapter à ce nouveau monde.