Une vieille naine est allé en ville, Avec son jeune mari, sa fille et son chien. Ils ont croisé un garde en civil, Qui a poliment salué l'ancien. La vieille naine est allé chez le boucher, Pour y vendre les prises de la veille. Sur le port, le chien s'est couché, Bercé par les vagues et les rires des demoiselles. Le mari, au bar, s'est attablé, Pour y manger, et surtout y boire. Quant à la fille, qu'il devait surveiller, Elle a suivi le garde, juste pour voir. La vieille naine est ensuite allé au marché, Pour échanger les pièces inutiles contre des primeurs. Elle y est rejointe par le mari saoul et le chien reposé, tandis que la fille suit gentiment le baratineur. La vieille naine s'inquiète, elle a perdu la fille de vue, Le mari vomit, et le chien bat de la queue. La fille s'enfonce dans les ruelles, vers une courte entrevue, Avec un soldat vantard, aux replis broussailleux. La vieille naine court de la rue, trainant son mari ivre, Le chien aboit à tue-tête, effrayant les gamines. Ils découvrent le soldat, donnant quelques pièces de cuivre A la fille en pleurs, qui se jette dans l'entreinte canine. Une vieille naine est revenu de la ville, Avec son jeune mari, sa fille et son chien. Couvertes de sang sont ses mains, et connus est son profil, Elle pleure, car elle devra fuir au matin. Elle a longtemps marché et navigué, et maintes fois s'est caché. Elle a fuit les ombres le jour, et les lumières des marcheurs la nuit, Pour finalement atteindre cette Cité. Après des mois de cavale, elle aspire au repos et à l'ennui.

En attente.